Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est rendu jeudi pour la première fois depuis son élection au palais présidentiel d’Abidjan, endommagé lors des combats contre les partisans du chef d’Etat déchu Laurent Gbagbo, et a confirmé que son investiture aura lieu le 21 mai.
"Notre objectif, c’est de faire l’investiture le 21 mai à Yamoussoukro (centre, capitale politique). J’ai déjà appelé certaines personnalités aussi bien africaines qu’étrangères pour leur dire que nous souhaitons qu’elles soient présentes à cette occasion", a déclaré à des journalistes M. Ouattara, au cours d’une courte visite au palais.
"Nous ferons tout pour que cela soit possible (à cette date). Je le souhaite et je l’espère", a-t-il souligné.
Alassane Ouattara, installé dans son QG du Golf Hôtel d’Abidjan depuis le début de la crise post-électorale fin novembre, espérait occuper dès fin avril le palais présidentiel, mais a dû y renoncer en raison de l’ampleur des dégâts dans les bâtiments.
Le palais est situé au quartier du Plateau (centre) qui avait été le théâtre de violents combats entre forces fidèles à Laurent Gbagbo et combattants de M. Ouattara, appuyés par des frappes aériennes de l’armée française et de l`ONU, jusqu’à la chute de l`ex-président le 11 avril.
"Il est évident que le palais est dans un état qui demande encore beaucoup de remise en état. On va s’y employer parce que nous voulons reprendre les activités au palais le plus tôt possible (...) J’ai vu des bureaux saccagés, des coffres-forts éventrés...", a-t-il reconnu.
Des travaux de déminage ont aussi eu lieu ces derniers jours à la présidence.
M. Ouattara est aussi revenu sur la mort de l’ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", qui avait contribué à la chute de Gbagbo à la tête de son "commando invisible", mais qui tardait à désarmer et a été abattu mercredi lors d'un affrontement avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
"Je présente mes condoléances à sa femme, à ses enfants. Vous savez que IB a été garde du corps chez moi. C’est un jeune homme que nous avons bien connu. Bien entendu, des choses se sont passées... Ceci est regrettable", a indiqué le chef d’Etat. - AFP