La police américaine qui enquête sur l'agression sexuelle dont est accusé Dominique Strauss-Kahn a retrouvé dans sa chambre d'hôtel des fluides corporels qui pourraient aider à établir les faits, indiquent mercredi des médias américains.
Les échantillons ont été retrouvés lors de la reconstitution des faits par la police avec la femme de chambre qui affirme avoir été agressée par M. Strauss-Kahn.
La police a précisé qu'elle avait désigné l'endroit où elle se souvenait avoir craché après que M. Strauss-Kahn a tenté de lui faire effectuer une fellation, a rapporté la chaîne de télévision ABC.
Les échantillons de liquide corporels «sont en cours d'analyse» pour tenter d'y retrouver de l'ADN de M. Strauss-Kahn, a précisé ABC.
Un grand morceau de tapis a également été emporté pour analyse, a rapporté le Wall Street Journal, ajoutant que la femme de 32 ans a désigné deux emplacements où elle se souvient avoir craché.
Pour rassembler davantage d'éléments d'enquête, un des lavabos de la chambre a également fait l'objet de prélèvements car il pourrait également contenir des traces d'ADN, selon le journal.
Des lentilles de contact jetables, un cure-dent utilisé, un verre et de petits pansements tachés de sang ont également été emportés, a précisé le quotidien économique.
M. Strauss-Kahn nie toutes les accusations qui pèsent contre lui.
Il est visé par sept chefs d'accusation, notamment pour tentative de viol et séquestration. Il a été placé en détention lundi par la juge Melissa Jackson, qui a refusé de le libérer même en échange d'une caution d'un million de dollars. La juge a évoqué un risque de fuite.
La victime présumée, originaire de Guinée, devait témoigner devant la justice cette semaine. Elle nie avoir eu une relation sexuelle consentie avec le patron du FMI.
L'accusation a indiqué avoir des preuves matérielles pour étayer l'accusation de tentative de viol, dont un examen médical réalisé après les faits samedi dernier. – avec AFP