Dominique Strauss-Kahn, a déjà connu de sérieux ennuis par le passé en raison de son intérêt soutenu pour la gent féminine.
L'affaire la plus retentissante est survenue en 2008 lorsque l'institution financière a ouvert une enquête interne concernant la relation de DSK avec Piroska Nagy, employée d'origine hongroise.
Le comité d'éthique du FMI a cherché à déterminer s'il avait abusé de sa position hiérarchique pour obtenir les faveurs de la femme, qui s'est plainte dans une lettre d'avoir été forcée à vivre une aventure avec lui.
«Je crains que cet homme ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres», a écrit Mme Nagy.
Finalement, le comité d'éthique a conclu qu'il n'y avait pas eu d'abus tout en relevant que son directeur général avait commis une grave «erreur de jugement».
Un journaliste français, Jean Quatremer, avait prévenu dans un blogue en 2007 que l'appétit sexuel de l'ancien ministre pourrait finir par lui causer des ennuis au sein de l'institution.
«Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant (...), il frôle souvent le harcèlement», avait-il prévenu.
À la même époque, l'ex-ministre a été montré du doigt par une jeune romancière et journaliste, Tristane Banon, qui l'a accusé publiquement de tentative d'agression sexuelle sans aller jusqu'à porter plainte. L'entourage de Dominique Strauss-Kahn a nié les faits allégués.
La mère de la jeune femme, Anne Mansouret, élue socialiste, a déclaré, en réagissant aux développements à New York, qu'elle regrettait de lui avoir recommandé de ne pas saisir la justice.
«Pour moi, Dominique Strauss-Kahn est malade. Ce n'est pas une injure de dire cela, il a un vrai problème. Une addiction au sexe, comme d'autres ont des soucis avec l'alcool, la drogue ou le jeu», a-t-elle déclaré dans les médias français.
La vie sexuelle des politiciens français est traditionnellement passée sous silence par les médias du pays, qui y voient un sujet relevant du domaine privé. Les moeurs médiatiques ont toutefois changé au cours des dernières années, en partie sous l'impulsion de l'internet, véritable déversoir à rumeurs.
Les démêlés du directeur général du FMI ont amené plusieurs élus français à rompre ce silence. La dirigeante du Front national, Marine Le Pen, a notamment déclaré qu'il entretient une «relation assez pathologique» avec les femmes. - avec La Presse