Joseph Blatter pensait avoir une dernière ligne droite sans obstacle avant l'élection pour un quatrième mandat. C'est raté. Le président de la FIFA est visé par une enquête interne de la fédération en matière d'éthique.
Il ne reste en effet que cinq jours avant le 1er juin, jour de l'élection à la présidence de la FIFA, mais le président en poste devra défendre son honneur devant le comité éthique.
Son concurrent à la présidence, le Qatariote Mohammad Bin Hammam, président de la Confédération asiatique, est lui aussi visé par une procédure du comité d'éthique.
Joseph Blatter se fait reprocher d'avoir été informé « à l'avance » par Jack Warner, président de la CONCACAF, que des participants recevraient des versements en liquide lors d'une réunion de la Confédération des Caraïbes (CFU), les 10 et 11 mai.
C'est précisément pour avoir pris part à cette réunion que Bin Hammam et Warner font l'objet depuis mercredi d'une procédure ouverte par le comité d'éthique de la Fifa.
Les arguments de Joseph Blatter sont attendus samedi, et il sera entendu dimanche, comme Mohammad Bin Hammam, soit trois jours seulement avant l'élection à la présidence qui doit opposer les deux hommes.
À l'origine de cette nouvelle affaire : un membre du comité exécutif Chuck Blazer aurait dit au secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke que de « possibles violations » du code éthique auraient été commises au cours de la réunion de la Confédération des Caraïbes (CFU).
Mercredi, Mohammad Bin Hammam avait démenti « complètement » les allégations de corruption le visant et avait accusé sans le nommer son concurrent à la présidence, en parlant d'une « tactique de ceux qui n'ont pas confiance dans leur propre capacité à sortir vainqueur de l'élection ».
Le président de l'UEFA, Michel Platini, a réagi. Il trouve « très intéressant » le moment qu'a choisi la FIFA pour faire enquête sur son président.
« Les prochains jours seront étranges, a dit l'ancien joueur international français, faisant référence aux élections. Ils savent ceux qui peuvent être corrompus. Ils savent que je suis incorruptible.» - Radio-Canada