Le colonel Kadhafi ne quittera dans l'immédiat ni le pouvoir ni la Libye. Tel est le message délivré mardi par Jacob Zuma, le président sud-africain, après sa médiation à Tripoli sous l'égide de l'Union africaine (UA). L'Italie a ouvert un consulat à Benghazi.
M. Kadhafi est disposé à rechercher "une solution politique au conflit en Libye mais réclame au préalable un cessez-le-feu et l'arrêt des frappes de l'OTAN", a indiqué M. Zuma à la presse.
Une solution durable au conflit ne pourra être trouvée que par un dialogue entre toutes les parties, a résumé le médiateur. Les deux hommes ont discuté d'une "feuille de route" établie par l'UA qui prévoit un cessez-le-feu, l'arrêt des raids aériens et une période de transition qui doit conduire à des élections démocratiques.
Cette feuille a jusqu'à présent été rejetée par la rébellion, qui refuse tout dialogue avec le "Guide de la révolution". Le colonel, au contraire, table plus que jamais sur "un dialogue interlibyen".
M. Zuma a encore indiqué que "la sécurité personnelle du colonel Kadhafi est une source de préoccupation". Le président sud-africain a notamment pu se rendre compte des dégâts causés depuis mars par les bombardements à Tripoli en se promenant lundi dans la capitale. Peu après son départ, les raids aériens ont repris sur Tripoli.
Consulat italien à Benghazi
Le "régime de Kadhafi est fini", a déclaré pour sa part à Benghazi le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini. Ce dernier s'y est rendu pour inaugurer le nouveau consulat d'Italie.
"Kadhafi doit quitter le pouvoir et le pays", a ajouté le ministre lors d'une conférence de presse avec le "ministre" des affaires étrangères du Conseil national de transition (CNT) libyen.
Sur le plan économique, Italiens et rebelles libyens ont signé un mémorandum "pour aider au développement du peuple libyen". – avec AFP