Dans son communiqué N° 006/SP/CNC/06/2011 du 6 juin 2011, le Conseil National de la Communication (CNC) regrette les diverses violations de la législation enregistrées au niveau des médias. Des comportements qui, hélas, font que les forces de défense ou de sécurité, sans aucune forme de procès, débarquent dans les rédactions.
Toutefois, le CNC rassure qu’il « accompagnera et soutiendra les journalistes respectueux de l’éthique et de la déontologie dans leur difficile mission de tous les jours. Mais, martèle l’institution de régulation des médias, il ne tolèrera en aucune manière que les médias se transforment en jungle. »
C’est pourquoi, « le CNC lance un avertissement à tous les professionnels des médias que désormais tout manquement à l’éthique et à la déontologie, sera sanctionné conformément aux textes de loi en vigueur. »
Aussi, rappelle-t-il, que « les Forces de Défense et de Sécurité ne peuvent intervenir directement dans les Rédactions que si elles sont réquisitionnées par la Justice ou le Conseil National de la Communication. »
Le contenu du Communiqué N° 006/SP/CNC/06/2011 du Conseil National de la Communication :
« Le Conseil National de la Communication (CNC) rappelle que l’une de ses missions essentielles est non seulement de promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles entre les médias et le public, mais d’assurer un arbitrage à l’amiable dans les conflits qui opposent les journalistes à leurs employeurs.
Cependant, le CNC constate avec regret que certains professionnels des médias continuent à violer délibérément l’éthique et la déontologie du métier en se livrant volontairement à la spéculation, la désinformation, l’intoxication ou la diffamation.
Cet état de fait qui n’honore nullement la profession, est de nature à ternir l’image des médias.
Ainsi, le non recoupement de l’information, l’incitation à la haine, à la division ethnique ou régionale, la manipulation, l’atteinte à la dignité ou à la réputation des citoyens foisonnent dans les articles (pour la presse écrite et en ligne) et dans les émissions radiophoniques, en dépit de tous les efforts déployés par le Conseil National de la Communication.
Je rappelle que les professionnels des médias devraient s’aviser du fait qu’ils doivent forcément obéir aux règles édictées par la législation en vigueur en République de Guinée.
Si les journalistes se battent pour la liberté de la presse, il est aussi évident qu’ils devraient s’ériger en premiers défenseurs de la liberté du citoyen, de sa vie privée, et de son image.
Aussi, les Associations de presse en général et l’OGUIDEM en particulier se doivent nécessairement de veiller à un meilleur encadrement de leurs membres en toute responsabilité.
Ne l’oublions pas, notre pays vient de faire des progrès réels dans le domaine démocratique en réussissant des élections présidentielles crédibles certes, mais qui ont contribué à fragiliser le tissu social.
Pour la consolidation de la paix et l’unité nationale, surtout pour réussir la réconciliation nationale tant souhaitée, les médias doivent en toute responsabilité s’acquitter de leur mission combien névralgique.
En conséquence, le CNC lance un avertissement à tous les professionnels des médias que désormais tout manquement à l’éthique et à la déontologie, sera sanctionné conformément aux textes de loi en vigueur.
Par ailleurs, le CNC saisit la même occasion pour rappeler aux Forces de Défense et de Sécurité le respect des procédures prévues par la loi sur la liberté de la presse.
Selon ces textes, entre autres, les Forces de Défense et de Sécurité ne peuvent intervenir directement dans les Rédactions que si elles sont réquisitionnées par la Justice ou le Conseil National de la Communication.
Il reste entendu que le CNC accompagnera et soutiendra les journalistes respectueux de l’éthique et de la déontologie dans leur difficile mission de tous les jours. Mais, il ne tolèrera en aucune manière que les médias se transforment en jungle.
Oui à la liberté de la presse dans le respect des règles du métier et du droit du citoyen.
Non à une presse irresponsable.
Conakry, le 6 juin 2011
Pour le Conseil National de la Communication
La Présidente
Mme Martine I. CONDE »
Le Bureau de Presse du Conseil National de la Communication