Les femmes saoudiennes qui exigent le droit de conduire sont courageuses et ont raison de se battre pour mettre fin à cette interdiction, a estimé mardi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Ce que font ces femmes est courageux et elles ont raison de formuler ces exigences, a indiqué Mme Clinton lors d'une conférence de presse.
Lorsqu'on lui a demandé ce qu'elle pensait de la campagne lancée pour défier l'interdiction faite aux femmes saoudiennes de conduire, la chef de la diplomatie américaine a dit être émue et je les soutiens.
Au début du mois, une lettre ouverte signée par plus de 10.000 personnes avait appelé la secrétaire d'Etat à soutenir le droit des femmes saoudiennes à conduire.
Hillary Clinton a toutefois souligné qu'il n'était pas dans ses intentions de se mêler des affaires intérieures de l'Arabie saoudite, un allié des Etats-Unis.
Je veux insister sur le fait que (cette campagne) ne vient pas de l'étranger. Ce sont les femmes elles-mêmes qui portent leur revendication, a dit Mme Clinton.
Nous avons abordé ce dossier avec les plus hauts responsables du gouvernement saoudien, a-t-elle expliqué. Nous avons expliqué qu'à notre avis toutes les femmes, y compris les femmes du royaume (saoudien), ont le droit de prendre des décisions concernant leur vie et leur avenir.
Lundi, sa porte-parole, Victoria Nuland, avait indiqué que la question de la conduite (des femmes, ndlr) a été abordée lors d'entretiens entre Hillary Clinton et son homologue saoudien, le prince Saoud al-Fayçal, ces derniers jours.
Vendredi, un total de 42 femmes saoudiennes avaient répondu à l'appel lancé par des militantes pour défier l'interdiction, selon les organisateurs de la campagne Women2drive.
Aucune loi n'interdit aux femmes saoudiennes de conduire, mais les autorités se fondent sur un édit religieux (fatwa), promulgué dans le royaume dont les lois s'inspirent d'une version rigoriste de l'islam, et invoquent l'opposition des puissants religieux et des milieux conservateurs.
Les femmes doivent engager un chauffeur ou, si elles n'en ont pas les moyens, dépendre du bon vouloir des membres masculins de leur famille. - AFP