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Tripoli et Téhéran dénoncent la répression en Grande-Bretagne

Aug 11, 2011

Considérés comme des parias par Londres et la communauté internationale, la Libye et l'Iran n'ont pas raté l'occasion pour dénoncer la répression des émeutiers en Grande-Bretagne, Tripoli allant jusqu'à affirmer que le Premier ministre britannique a perdu sa légitimité.

Cameron et son gouvernement doivent partir après les manifestations populaires contre eux et la violente répression exercée par sa police contre ceux qui ont participé à ces manifestations pacifiques, a déclaré le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim, cité mercredi par l'agence officielle Jana.

Cameron et son gouvernement ont perdu toute légitimité, a-t-il ajouté, au moment où Londres et ses alliés au sein de l'Otan s'efforcent de déloger le régime du colonel Mouammar Kadhafi accusé de réprimer dans le sang une insurrection qui s'est déclenchée en février.

Selon lui, ces manifestations montrent que le peuple britannique rejette ce gouvernement, qui tente de s'imposer par la force.

M. Kaaim a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à ne pas rester les bras croisés face à la flagrante agression contre les droits du peuple britannique.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a condamné de son côté le comportement sauvage de la police britannique face aux émeutes qui secouent la Grande-Bretagne depuis quatre jours et a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'intervenir, a rapporté la télévision d'Etat.

Le comportement sauvage de la police britannique est inacceptable, a déclaré le président Ahmadinejad à la sortie du conseil des ministres, selon le site de la télévision.

Au lieu d'adopter un tel comportement, les dirigeants britanniques feraient mieux de se tenir aux côtés de la population (...) et de l'écouter. Au lieu d'envoyer des troupes en Irak, en Afghanistan, en Libye pour piller le pétrole, ils feraient mieux de penser à leur population, a-t-il ajouté.

Une partie de la population britannique a perdu patience (...) et n'a aucun espoir dans l'avenir, a-t-il affirmé.

Il a également dénoncé le silence des Nations unies. Si un centième de ces crimes avaient été commis dans un pays hostile à l'Occident, les Nations unies et les organisations qui prétendent défendre les droits de l'Homme auraient vociféré (...) C'est un test pour le Conseil de sécurité pour voir s'il ose condamner un de ses membres permanents, a-t-il affirmé.

La police britannique a interpellé 770 personnes au cours des quatre nuits d'émeutes qui ont touché d'abord Londres, puis plusieurs grandes villes d'Angleterre, selon le dernier bilan fourni mercredi par les forces de l'ordre.

En 2009, la Grande-Bretagne et d'autres pays occidentaux avaient condamné l'Iran pour avoir utilisé la violence contre les manifestations qui avaient suivi la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad.

Téhéran avait qualifié ces condamnations d'ingérance.

Des dizaines de personnes avaient été tuées dans les manifestations de l'opposition qui dénonçaient des fraudes massives. Des milliers de personnes avaient également été arrêtées, parmi lesquelles plusieurs centaines ont été condamnées à de lourdes peines de prison. – avec agence
 

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