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Tentative d’assassinat: Un journaliste interpellé et…libéré!

Aug 15, 2011

Le journaliste indépendant Albassirou Diallo alias El Bechir, a été interpellé le 11 août par les agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ). Son arrestation est liée, dit-on à l’attentat qui a visé la personne du président Alpha Condé, le 19 juillet dernier. El Béchir a eu un entretien téléphonique la veille avec Alpha Oumar Boffa Diallo dit AOB, un des présumés cerveaux de la tentative d’assassinat du Président guinéen, mis aux arrêts. Quelques heures après son interpellation, un de ses amis a témoigné : «Quelqu’un l’a appelé pour lui dire qu’il a trois sacs de riz et 500 000 francs guinéens dans les locaux d’une des radios de la commune de Kaloum, et qu’il doit y aller pour les prendre. Mais avant de partir, il nous a dit qu’on les lui a donnés, et qu’il nous en informe au cas où on lui aurait tendu un piège. C’est ainsi qu’il est allé. Dès son arrivée, ils l’ont arrêté.»

Mais, les vraies raisons de cette interpellation sont difficiles à savoir. Les sources contactées par votre site ont des versions divergentes. Avant la mise en ligne de cet article, El Béchir a été joint à plusieurs reprises sans succès, pour qu’il puisse raconter les conditions de son arrestation et de sa libération.

Selon certains témoignages, des locaux de la DPJ, El Béchir aurait été transféré à la gendarmerie de Dixinn. Pour d’autres, il a été conduit au PM3 de Matam où il a été mis à la disposition de la Commission d’enquête sur l’attaque du domicile du chef de l’Etat.

Mais sans autre explication, le journaliste a été «libéré sous contrôle judiciaire» le samedi 13 août, par les enquêteurs, suite « aux vérifications soigneuses des alibis du journaliste guinéen.» C’est demain mardi, 16 août qu’on lui signifiera son sort.

Plusieurs violations de la liberté de la presse ont été commises après l’élection d’Alpha Condé à la tête de l’Etat guinéen. Le dernier cas date du 25 juillet, lorsque l’organe régulateur des médias guinéens, CNC, Conseil national de communication a pris la décision d’interdire aux médias publics et privés, «toute émission, tout article, relatif à l’attentat contre la vie du Chef de l’Etat, ainsi que toute émission interactive à caractère politique en français et dans toutes les langues nationales sur toute l’étendue du territoire.»

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