L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) poursuit ses opérations d'évacuations d'immigrés désireux de quitter Tripoli. Plus de 1100 immigrés ont quitté la capitale libyenne pour fuir les pénuries et les risques de représailles ces derniers jours.
Un deuxième bateau de l'OIM a évacué dimanche 850 immigrés et Libyens déplacés, a indiqué lundi à Genève l'organisation. Le bateau est en route pour Benghazi, où il devrait arriver en fin de journée. Un premier bateau avait lui évacué la semaine dernière 263 immigrés.
Dans le second bateau ont pris des place des ressortissants d'Egypte, des Philippines, du Liban, du Maroc, de Mauritanie, d'Algérie, de Jordanie, d'Irak et d'Ukraine, a précisé l'OIM. Ils ont quitté Tripoli "pour échapper aux pénuries massives de fuel, de nourriture, d'eau et de médicaments", a affirmé l'OIM.
Peur d'être arrêtés
Le personnel de l'organisation sur le terrain estime que beaucoup d'autres immigrés n'ont pas été en mesure de rejoindre leur ambassade ou la zone portuaire pour des raisons de sécurité. Un groupe de 200 ressortissants du Niger et d'autres pays d'Afrique de l'Ouest sont notamment bloqués dans un district du sud de Tripoli Al-Yarmouk et sont désespérément en attente d'évacuation, selon l'OIM.
Un troisième bateau doit quitter Benghazi lundi soir pour procéder à de nouvelles évacuations par la mer. L'OIM cherche aussi à reprendre ses évacuations par la route vers la Tunisie, si les conditions de sécurité le permettent. De Benghazi, les immigrés sont acheminés vers l'Egypte et rapatriés dans leur pays. – AfricaLog avec AFP