Dans une lettre que s’est procurée Libération, les rebelles promettent d’accorder 35% du brut libyen aux Français.
Libération vient de publier une lettre datée du 3 avril à entête du Front populaire pour la libération de la Libye et adressée à l'émir du Qatar dans laquelle le CNT, l’organe politique de la rébellion libyenne dit avoir signé un accord attribuant 35% du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent à la rébellion.
L’envoyé spécial du CNT à Paris, Mansour Sayf al-Nasr a dit qu’il n’a jamais vu les documents signés et qu’il n’a jamais entendu parler du Front populaire pour la libération de la Libye.
La morale politique n’a rien à faire avec les affaires. C’est, en substance, ce que répète le gouvernement français depuis le 19 mars, jour du lancement de l’opération militaire contre les troupes du colonel Kadhafi. Paris n’a qu’un seul objectif : «Venir en aide à un peuple en danger de mort […] au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes», déclare Nicolas Sarkozy lors d’un discours à l’Elysée, le 19 mars.
Le CNT a dit très officiellement que dans la reconstruction, il s'adresserait de manière préférentielle à ceux qui l'ont soutenu, ce qui me paraît assez logique et juste a indiqué ce Jeudi le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
«Nous ne sommes pas les seuls. Les Italiens, les Américains sont là» a insisté Alain Juppé.
Le sommet consacré à la reconstruction de la Libye démocratique s’ouvre ce jeudi à Paris. - AfricaLog avec Libération, AFP