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Perpétuité requise contre Kpatcha Gnassingbé, frère du président togolais

Sep 10, 2011

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi soir contre un demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, et contre sept autres inculpés dans l'affaire du présumé coup d'Etat déjoué d'avril 2009.

Les faits à l'encontre de Kpatcha Gnassingbé sont établis. Il est coupable de crime de complot contre la sûreté de l'Etat. Le ministère public requiert contre lui la réclusion criminelle à perpétuité, déclaré l'avocat général Komlan Aworou Missité dans son réquisitoire.

Ces huit accusés sont coupables de crimes de complot contre la sûreté de l'Etat, a-t-il affirmé devant la Cour suprême à Lomé, requiérant la même sentence pour tous.

Ancien ministre de la Défense âgé de 41 ans, Kpatcha Gnassingbé est l'un des nombreux fils du général Gnassingbé Eyadema qui régna d'une main de fer sur le Togo pendant 38 ans. Il est accusé d'avoir voulu renverser Faure Gnassingbé, à la tête du pays ouest-africain depuis la mort de leur père en 2005.

Parmi les sept autres accusés contre qui a été requise la réclusion à perpétuité figurent Esso Gnassingbé, un cousin du chef de l'Etat, ainsi que l'ancien chef d'état-major des forces armées togolaises (FAT) et ancien ministre de la Défense, le général à la retraite Assani Tidjani.

Au total 32 personnalités civiles et militaires sont jugées depuis le 1er septembre dans ce procès, poursuivies pour tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité.

L'avocat général a requis douze mois d'emprisonnement dont deux mois avec sursis contre un neuvième accusé. Contre les 23 autres, le ministère public n'a pas trouvé de charge, a souligné Me Missité. Parmi eux figurent un autre demi-frère du président, Essolizam Gnassingbé, et deux autres de ses cousins.

Les 32 accusés ont rejeté les faits qui leurs sont reprochés.

Mercredi, Kpatcha Gnassingbé a dénoncé une machination pure et simple et nié avoir tenté de renverser le chef de l'Etat.

Les circonstances de ce putsch présumé, en avril 2009, alors que le président s'apprêtait à se rendre en Chine, restent obscures.

Un raid nocturne avait été mené contre le domicile de Kpatcha Gnassingné à Lomé, officiellement pour arrêter des personnes soupçonnées d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Quelques jours plus tard, il avait été arrêté devant l'ambassade américaine où il tentait de trouver refuge.

Et deux jours plus tard, le président, qui n'a jamais cité le nom de son demi-frère dans cette affaire, avait remercié des pays étrangers et amis pour avoir prévenu Lomé de l'imminence du coup d'Etat.

Certains observateurs se sont demandés s'il y a réellement eu une tentative de coup en avril 2009. Soulignant des rivalités entre le président et Kpatcha, des analystes ont estimé que l'affaire s'apparentait avant tout à des règlements de compte familiaux. – AfricaLog avec AFP
 

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