Demande de comparution des «instigateurs» Cellou Dalein, Sidya Touré…

Lorsque l’audience a repris dans l’après midi de ce mercredi 19 octobre au tribunal de première instance de Dixinn, les avocats de la partie civile ont demandé la comparution des «autres leaders, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Mouctar Diallo et autres instigateurs de la marche, pour rassurer le prévenu Etienne Soropogui qu’il n’était pas sous le viseur des gendarmes qui l’ont interpellé.»

Le Procureur a requis la même demande, est estimé qu’Etienne Soropogui doit rester en prison en attendant la venue des leaders cités.

Etienne Soropogui a fait savoir à la barre qu’il est surpris d’être le seul leader politique arrêté lors de la marche du 27 septembre.

Les avocats de la défense ont demandé à la présidente du tribunal d’accorder au prévenu une mise en liberté provisoire, puisqu’il a été «interpellé dans des conditions exceptionnelles» que le reste des prévenus.

Rappelons qu’Etienne a été arrêté à Dixinn, où il n’y a pas eu ni jets de pierre, ni de casse. Et de dire: «Notre client rempli toutes les conditions nécessaires pour bénéficier de cette liberté provisoire, conformément aux articles 142, 390 et suivants du Code de procédure pénale. Appliquer la loi, c’est montrer à la communauté internationale que la justice guinéenne est indépendante. On ne demande pas à le juger par analogie, mais c’est une question de responsabilité, Mme la présidente. Qu’il vous plaise d’accéder à notre demande de mise en liberté provisoire que nous avions souhaité bien avant aujourd’hui, mais notre demande n’avait pas eu de suite…»

Pour la partie civile, c’est «une demande difficile à examiner». Le Procureur de déclarer que ce procès n’est pas que «répressif, il est aussi éducatif. La comparution des autres leaders est une nécessité, mais je demande que M. Etienne Soropogui reste détenu jusqu’à la fin de cette épilogue. Le sang du guinéen ne doit plus couler. Il faut s’asseoir et négocier. Je n’ai aucune contrainte morale, j’obéis à ma conscience…» a souligné Mohamed Saïd Haïdara.

La défense de plaider du fait que «le prévenu a défendu les couleurs nationales, sur le plan international. M. Etienne Soropogui est un ancien joueur de Tennis…»

 Pour eux, les leaders Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Mouctar Diallo, Faya Millimono, seront appelés à la barre à titre de témoins ou de renseignements. Un autre de la défense d’ajouter que respecter les dispositions des articles 142 et 390 ne serait que redorer l’image de «cette justice moribonde». L’expression a irrité le tribunal. La présidente, M’Mah Soumah a suspendu l’audience et l’a renvoyé pour demain jeudi, à 10h GMT.

L’avocat qui a prononcé l’expression «justice moribonde» s’est excusé, mais il a affirmé qu’il répète ce qui se dit dans les cafés, rues et ruelles de Conakry. Mais toujours est-il que pour beaucoup d’observateurs, ce n’était pas le lieu et le moment de le rappeler. Le prévenu Etienne Soropogui et 22 autres accusés ont été ramenés à la maison centrale. Il était environ 16h GMT. Dossier à suivre.

AfricaLog.com

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