Coup de poignard contre Herman Cain | Alog News | www.africalog.com
home

Coup de poignard contre Herman Cain

Nov 08, 2011

Depuis que le candidat Herman Cain a pris la tête de la course pour l’investiture du parti républicain pour l’élection présidentielle de novembre 2012 aux Etats-Unis, il est devenu la cible des attaques farfelues. Une Américaine a accusé lundi Herman Cain de gestes sexuels «très déplacés», portant un coup de poignard dans la campagne présidentielle de celui qui a causé la surprise en prenant récemment la tête des sondages pour l'investiture républicaine.

M. Cain, seul Noir parmi les huit candidats à la candidature de son parti, a déjà été mis en cause par au moins trois autres femmes qui sont restées dans l'anonymat. Il a immédiatement rejeté ces «fausses accusations».

Sharon Bialek, mère d'un enfant de 13 ans, a accusé M. Cain d'avoir voulu obtenir des faveurs sexuelles lors d'une rencontre en juillet 1997 à Washington, alors qu'elle l'avait contacté pour qu'il l'aide à retrouver du travail.

Lors d'une conférence de presse à New York, elle a expliqué que M. Cain avait «glissé la main sous sa jupe pour atteindre son sexe» alors qu'ils se trouvaient seuls dans une voiture après avoir dîné ensemble. «Il m'a aussi pris la tête pour la rapprocher de son entrejambe», a-t-elle affirmé, disant lui avoir demandé de s'arrêter, «ce qu'il a fait».

«M. Cain m'a dit: vous voulez un emploi, non?», a également raconté son accusatrice aux longs cheveux blond platine, qui l'avait connu quelques mois plus tôt lors de la convention de l'Association nationale des restaurateurs (NRA) dont M. Cain était à l'époque le président.

Elle a ajouté qu'elle parlait au nom de «toutes les femmes qui sont harcelées sexuellement».

«Toutes les accusations de harcèlement contre M. Cain sont complètement fausses. M. Cain n'a jamais harcelé qui que ce soit», a affirmé l'équipe de campagne du candidat républicain après la conférence de presse de Mme Bialek, qui est défendue par une célèbre avocate féministe, Gloria Allred.

Depuis début octobre, Herman Cain, 65 ans, ancien patron d'une chaîne de pizzerias qui n'a jamais eu de mandat électif, était contre toute attente en tête de la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012 passant selon certains sondages devant le favori Mitt Romney.

Les premières accusations de harcèlement ont fait surface le 30 octobre, mais Mme Bialek est la première femme à sortir de l'anonymat.

M. Cain a dénoncé ces derniers jours une «chasse aux sorcières» visant à saborder sa campagne. Mais après des explications et démentis embrouillés, il a reconnu que, dans un des cas, l'affaire s'était soldée par un règlement financier à l'amiable.

Mme Allred, dont le cabinet a travaillé sur plusieurs dossiers très médiatiques, dont l'affaire O.J. Simpson et celui des liaisons extra-conjugales du golfeur Tiger Woods, a affirmé que le cas de Mme Bialek s'ajoutait à celui de trois autres femmes.

Dans deux cas, après une plainte interne déposée auprès de la NRA dans les années 90, les plaignantes ont obtenu un réglement amiable de plusieurs dizaines de milliers de dollars, selon la presse américaine. Une troisième femme n'aurait pas formalisé sa plainte.

Dans le dernier sondage en date, fait après le début de ces révélations, M. Cain est à nouveau dépassé par Mitt Romney (23% contre 25% des intentions de vote chez les républicains selon ce sondage ABC news/Washington Post).

Cette affaire très suivie par les médias américains ne semble cependant pas affoler outre mesure les électeurs républicains.

Pour 55% d'entre eux, l'affaire n'est «pas un problème grave» et 70% d'entre eux ne changeront pas leur vote, selon un sondage Washington Post-ABC publié vendredi. – AfricaLog avec agence
 

Liens Sponsorisés