Le Premier ministre britannique David Cameron est inspiré par satan lorsqu'il propose de conditionner l'aide de la Grande-Bretagne au respect des droits des homosexuels, a estimé le président zimbabwéen Robert Mugabe, cité dans la presse gouvernementale jeudi.
Faire une suggestion aussi diabolique est stupide, a déclaré M. Mugabe lors d'une cérémonie officielle la veille à Shurugwi, une localité à 300 km au sud de Harare.
C'est de pire en pire et satanique quand on voit un Premier ministre comme Cameron déclarer que les pays qui veulent l'aide britannique doivent accepter l'homosexualité, a ajouté le président, qui depuis des décennies plaide pour réprimer l'homosexualité.
Une nouvelle fois mercredi, il a lancé à l'assistance: Ne soyez pas tentés par ça. Vous êtes jeunes. Si vous prenez cette direction, vous serez sévèrement punis (...) C'est condamné par la nature, par les insectes, c'est pour ça que je dis que c'est pire que les cochons ou les chiens.
Le Premier ministre Morgan Tsvangirai, qui a formé un fragile gouvernement de cohabitation avec Mugabe en 2009, soutient pour sa part le principe des droits des homosexuels tout en estimant qu'ils doivent faire leur truc en privé et en renvoyant la question au référendum prévu à une date non déterminée sur la future nouvelle Constitution du pays.
A Londres, un porte-parole de M. Cameron n'a pas souhaité réagir directement aux propos de M. Mugabe mais il déclaré que le gouvernement britannique était à l'avant-garde pour promouvoir les droits de l'homme dans le monde (...).
Cela passe par un effort pour mettre fin à l'intolérance religieuse, aux persécutions et aux discriminations individuelles sur la base de la sexualité, a-t-il ajouté.
Notre nouvelle approche, exposée en détail en juillet, signifie que nous apportons notre aide directe aux gouvernements dont nous jugeons avec satisfaction qu'ils partagent notre engagement en faveur de la réduction de la pauvreté, du respect des droits de l'homme, de l'amélioration de gestion des fonds publics, de la lutte contre la corruption et de la promotion d'une bonne gestion et de la transparence. – AfricaLog avec AFP