Les trois personnes tuées mercredi à Grand-Lahou, à l'ouest d'Abidjan, ont été victimes d'un tir de roquette alors qu'un rassemblement d'un parti de l'alliance au pouvoir se préparait à proximité, a indiqué le porte-parole du ministère ivoirien de la Défense.
Quelqu'un a tiré une roquette dans une cour (d'habitation), cela a fait trois morts et trois blessés graves. Le tireur n'a pas été repéré, les recherches se poursuivent, a déclaré à le capitaine Léon Alla Kouakou, qui s'est rendu sur place.
Il s'agit du premier incident grave enregistré depuis le début le 3 décembre de la campagne, qui doit s'achever vendredi soir.
Ce scrutin est boycotté par le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, transféré fin novembre à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité commis durant la crise de décembre 2010-avril 2011.
Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), membre de la coalition soutenant le président Alassane Ouattara, préparait un meeting à Grand-Lahou, selon le porte-parole du ministère de la Défense
Les tables et les chaises étaient en train d'être mises en place lorsque le tir a eu lieu. Jusqu'à présent, la campagne se déroulait normalement à Grand-Lahou, sans aucun incident, même mineur, a-t-il relevé.
Tout le monde est surpris, a-t-il poursuivi, écartant la piste d'un adversaire politique dans cette attaque à la roquette.
Il a lancé un appel pour que la campagne se poursuive dans un climat apaisé.
Un peu plus tôt dans la journée, Jean Djaya, candidat local du PDCI, avait affirmé que l'explosion d'une arme s'était produite alors que plusieurs de ses partisans préparaient un meeting.
Un an après la présidentielle contestée du 28 novembre 2010, le camp Ouattara devrait, à l'occasion des législatives, obtenir la majorité des 255 sièges. Environ 5,7 millions d'inscrits sont appelés aux urnes pour ce vote à un tour.
En refusant de reconnaître sa défaite, Laurent Gbagbo avait plongé le pays, qui espérait solder une décennie de tourmente, dans sa plus grave crise, conclue par deux semaines de guerre. Quelque 3.000 personnes ont péri dans les violences.
Malgré une nette amélioration, la sécurité reste fragile, en particulier dans l'ouest, qui fut le théâtre des pires tueries pendant la crise. Pour le scrutin, 25.000 éléments des forces de l'ordre ivoiriennes doivent être déployés, soutenus par 7.000 de la mission de l'ONU dans le pays (Onuci). – AfricaLog avec agence