Le 10 Janvier, alors que l’opposition radicale avait boycotté le dialogue et insistait sur un dialogue direct avec la mouvance présidentielle, à la surprise des observateurs, le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP), que dirige Mamadou Bah Baadiko, a fait une irruption inattendue.
Le leader de l’UFD, Bah Badiko qui était allié de Cellou Dalein Diallo lors du second tour de l’élection présidentielle et membre du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition a dit ce jour, qu’il n ya pas eu de consensus avec ses «frères» de l’opposition.
Après vérification, la rédaction d’AfricaLog.com peut affirmer qu’il s’agissait d’un "pu-putsch".
En effet, selon la structure du dialogue proposée par le facilitateur, Mgr Gomez, 23 membres doivent participer aux débats: 5 représentants des Centristes, 5 représentants de l’opposition, 5 représentants de la mouvance présidentielle, 2 représentants du gouvernement, 6 représentants du comité de médiation.
Le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP), s’est positionné comme étant le «Bloc de l’opposition constructive» et a obtenu 2 sièges sur 5 réservés à l’opposition. L’opposition est de facto divisée en deux blocs: L’opposition constructive et l’opposition radicale.
L’opposition radicale (le Collectif des Partis pour la Finalisation de la Transition, CPFT et l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès, ADP) doivent se partager 3 sièges sur 5.
Il faut rappeler que l’ADP et le CPFT sont composés des partis et leader considérés comme «poids lourds» de la scène politique, à savoir Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré (UFR), Lansana Kouyaté (PEDN) et Abe Sylla (NGR). Ces leaders qui ont tous participé à l’élection présidentielle de 2010, ont devancé Bah Baadiko lors du premier tour.
Le facilitateur du dialogue, Mgr Gomez a averti: «L’aile dure de l’opposition (ADP, CPFT, ndlr) peut continuer à bouder le dialogue. Il y a déjà un groupe de partis regroupés dans le BOC (Bloc pour une opposition constructive) qui garnissent leurs places…».
On pourrait donc affirmer que Bah Baadiko a réussi son "pu-putsch" face aux «poids lourds».
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