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L'Union africaine veut tourner la page de Kadhafi

Jan 17, 2012

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, est arrivé lundi en Libye, pour sa première visite dans ce pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi. L'Union africaine veut tourner la page de Mouammar Kadhafi pour bâtir des relations sur de nouvelles bases avec les nouveaux dirigeants libyens, a déclaré Jean Ping.

Ce que j'ai dit aux autorités c'est d'abord que le passé c'est le passé, quoi qu'il ait pu se passer. Il faut tourner la page et regarder vers l'avenir, a dit M. Ping, qui effectuait sa première visite en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

L'UA n'a reconnu le Conseil national de transition (CNT, issu de la rébellion) comme représentant légitime du peuple libyen qu'en septembre, après des semaines de résistance et après avoir échoué à s'imposer comme médiateur entre le régime de Kadhafi et la rébellion.

Cette réticence de l'UA a jeté un froid sur les relations entre l'organisation panafricaine et le nouveau régime à Tripoli.

M. Ping est venu discuter avec les autorités de l'avenir de la nouvelle Libye. Le régime précédent avait ses méthodes, ses moyens, sa propre vision des relations avec les autres. Le nouveau régime, me semble-t-il, souhaite avoir des relations normales et ordinaires avec ses frères africains.

Il a noté que les relations de la Libye avec les pays (africains) voisins évoluaient très vite dans le bon sens. Nous avons contribué à normaliser ces relations, a-t-il dit.

M. Ping a ajouté que le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib, avec qui il s'est entretenu lundi, participerait au sommet de l'UA prévu à la fin du mois à Addis Abeba.

Le roi des rois d'Afrique, comme Kadhafi aimait se faire appeler, était derrière la création de l'UA et menait une campagne agressive pour la création des Etats-Unis d'Afrique, qu'il rêvait de gouverner.

Au moment où l'UA a été créée, deux courants menaient les débats: d'un côté la vision de Mouammar Kadhafi avec un certain nombre de pays africains qui voulaient accélérer cette union, et de l'autre, certains pays qui voulaient y aller progressivement.

Après Mouammar Kadhafi, je pense que le débat continuera. La différence est que le débat ne sera pas marqué par quelqu'un comme Kadhafi qui voulait forcer sa vision des choses.

M. Ping a minimisé l'influence de l'ancien régime dans l'UA, notamment en ce qui concerne les financements. Il a ainsi précisé que la Libye n'était pas la principale source de financement de l'UA.

C'est une grave erreur que tout le monde commet, notamment les Occidentaux, a-t-il dit. Il y a cinq grands contributeurs (au budget de l'UA) qui payent la même chose, environ 15%: la Libye, mais aussi l'Algérie, l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud.

Ces cinq pays contribuent à hauteur de 75% au budget de l'UA, les 25% restants étant partagés entre les autres pays de l'UA. – AfricaLog avec agences

 

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