«Et puis, merde, je n’ai aucun compte à rendre. Que mes détracteurs continuent à aboyer». L’actualité a été dominée, depuis deux semaines, par une nouvelle. Celle de l’adhésion de l’écrivain guinéen Tierno Monènèmbö à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, UFDG de Cellou Dalein Diallo.
Des "Une" de la presse aux sommaires des journaux des radios libres, chacun s’y est donné à cœur joie. Pas parce que l’homme a adhéré à cette formation politique: «Je suis un homme libre», fait-il remarquer. Mais, parce que c’est lui, le célèbre écrivain guinéen, Prix Renaudot 2008. Diallo Thierno Saïdou, de son vrai nom, n’est pas n’importe qui, avant tout. C’est l’une des fiertés nationales. Et, «quand un parti démocratique m’invite à débattre, je viens en courant mais en tant qu’écrivain certainement pas en tant que militant», souligne Tierno de Nènèmbö.
Après avoir laissé libre cours à la rumeur, l’auteur guinéen a décidé de prendre la plume afin de lever toute équivoque, non sans humour. Car, comme souligné plus haut, pour l’homme, le fait de participer en qualité d’ «invité» à des rencontres de la classe politique de l’opposition ne saurait faire de lui un «militant» ; même s’il reconnait par ailleurs, se situer «résolument du côté de l’opposition contre la dictature d’Alpha Condé (que j’ai d’ailleurs publiquement défendu quand il était persécuté par la dictature qui a précédé la sienne)».
AfricaLog propose in extenso à ses lecteurs, le "démenti" de l’écrivain:
«J’apprends sans aucune indignation mais avec une belle rigolade que j’appartiens à un parti politique. Lequel, mon dieu?
Je dis sereinement à mes compatriotes que je reste et resterai éternellement une personne libre et indépendante. Ceci dit, je me situe résolument du côté de l’opposition contre la dictature d’Alpha Condé (que j’ai d’ailleurs publiquement défendu quand il était persécuté par la dictature qui a précédé la sienne).
Je suis un homme libre. Quand un parti démocratique m’invite à débattre,
je viens en courant mais en tant qu’écrivain certainement pas en tant que militant.
Et puis, merde, je n’ai aucun compte à rendre.
Que mes détracteurs continuent à aboyer.
Et- que passe, le vent !
Tierno Monénembo».
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