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Le gouvernement Américain a le «droit» d’assassiner des citoyens

Mar 05, 2012

Le gouvernement américain a le «droit» d'éliminer des citoyens américains en cas de «menace imminente» pour la sécurité des États-Unis, a déclaré lundi à Chicago le ministre de la Justice Eric Holder.

«Notre gouvernement a le droit et je dirais même la responsabilité» dans «certains cas» d'utiliser «la force pour défendre les États-Unis de manière appropriée et légale», a-t-il lancé devant l'École de droit de la Northwestern University de Chicago.

«Notre autorité légale ne s'arrête pas aux champs de bataille d'Afghanistan», a ajouté le ministre. «Nous sommes en guerre contre un ennemi sans État» et «notre gouvernement a, à la fois, la responsabilité et le droit de protéger notre nation et son peuple face à des menaces».

Des organisations de défense des droits de l'homme, en premier lieu l'Union américaine de défense des libertés civiles (ACLU), ont réclamé la publication des documents secrets autorisant l'élimination de citoyens américains sans procès, comme Anwar al-Aulaqi, imam radical d'Al-Qaïda assassiné en septembre dernier par un drone au Yémen.

C'est la première fois qu'un responsable américain justifie ces attaques de drones qui ont tué au moins trois citoyens américains au cours des cinq derniers mois, selon l'ACLU.

«Certains appellent ces opérations des assassinats», a poursuivi le ministre, «ce n'en sont pas (...) les assassinats sont des meurtres illégaux». Or «l'utilisation de la force par le gouvernement américain comme moyen d'auto-défense face à un responsable d'Al-Qaïda ou une organisation affiliée qui représenterait une menace imminente d'attaque violente ne serait pas illégale».

Il a cependant ajouté que ce type d'opérations ne devaient être menées qu'à trois conditions: qu'une enquête «profonde et minutieuse» ait déterminé que l'individu présentait une menace imminente, que sa capture soit impossible, et que l'opération soit conduite «conformément aux principes des lois sur la guerre».

M. Holder a cependant précisé que «la décision d'utiliser la force contre un citoyen des États-Unis (...) compte parmi l'une des plus graves que les responsables gouvernementaux puissent avoir à prendre». - AfricaLog avec agence

 

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