Le chef militaire du groupe islamiste Ansar Dine, qui a pris le contrôle de la ville de Tombouctou dans le nord du Mali, a affirmé mener une guerre contre l'indépendance et pour l'Islam. Notre guerre, c'est une guerre sainte, c'est une guerre légale, au nom de l'islam. Nous sommes contre les rebellions. Nous sommes contre les indépendances. Toutes les révolutions qui ne sont pas au nom de l'islam, nous sommes contre. On est venu pour pratiquer l'islam au nom d'Allah, a expliqué Omar Hamaha. Nous ce qu'on veut, c'est pas Azawad. C'est l'islam! L'islam!
L'indépendance c'est l'islam. C'est ça la vraie indépendance. C'est la pratique de la charia, du lever du soleil jusqu'au coucher du soleil. Nous, notre combat, c'est au nom de l'islam. C'est pas arabe ou touareg, noir ou blanc. C'est au nom de l'islam, a-t-il ajouté.
L'Algérie a déclaré qu’elle n'acceptera jamais une remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali et prône le dialogue pour régler la crise qu'affronte son voisin du sud, a déclaré le Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Nous sommes pour une solution qui passe par le dialogue. L'Algérie n'acceptera jamais une remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali, affirme cet ancien médiateur dans le dossier touareg.
La situation est très, très préoccupante. C'est un foyer de tension important à nos frontières, relève-t-il, rappelant que l'Algérie a près d'un millier de kilomètres de frontière commune avec le Mali.
L'Union africaine a indiqué qu'elle rejetait totalement la prétendue déclaration d'indépendance proclamée, en soulignant notamment le principe fondamental de l'intangibilité des frontières.
Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a ajouté dans un communiqué qu'il condamnait fermement cette annonce, qui est nulle et sans aucune valeur, et qu'il appelait toute la communauté internationale à soutenir pleinement cette position de principe de l'Afrique.
S'exprimant au nom de l'UA, M. Ping a souligné le principe fondamental de l'intangibilité des frontières héritées par les pays africains à leur accession à l'indépendance et a réitéré l'attachement indéfectible de l'UA à l'unité nationale et à l'integrité territoriale de la République du Mali.
L'UA et ses Etats membres ne ménageront aucun effort pour contribuer à rétablir l'autorité de la République du Mali sur l'ensemble de son territoire national et mettre un terme aux attaques perpétrées par des groupes armés et terroristes dans la partie nord du pays, poursuit le communiqué.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la France, Bernard Valero a déclaré que son pays rejette la déclaration d'indépendance du Nord-Mali. Nous considérons que la déclaration unilatérale d'indépendance de l'Azawad est nulle et non avenue, a dit à la presse le porte-parole. La France défend l'unité et l'intégrité territoriale du Mali, a-t-il ajouté.
L'Union européenne refuse toute remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali, a averti vendredi la porte-parole de la représentante de la diplomatie européenne Catherine Ashton, après la proclamation de l'indépendance de l’Azawad par le MNLA.
Le Mouvement national de libération de l'Azaouad (MNLA), mouvement laïc, ne contrôle cependant pas tout le Nord-Mali. La ville de Tombouctou est aux mains d'un mouvement islamiste touareg, Ansar Dine, qui est opposé à l'indépendance.
L'Azawad, immense territoire aride du Sahara d'une surface équivalente à la France et la Belgique réunies, est situé au nord du fleuve Niger et comprend les trois régions administratives de Kidal, Tombouctou et Gao. – AfricaLog avec agence