La classe politique de l'opposition "radicale" composée du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et de l'alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), ont déclaré lundi, au cour d'une conférence de presse, envisager de retirer leurs représentants dans le gouvernement et au sein des institutions républiques du pays.
Selon les leaders l'opposition, cette décision politique est un signe de protestation et de contestation contre les actions de la Commission électorales nationale indépendantes (CENI), en charge de l'organisation des élections politiques en Guinée, et une manière d'exercer une pression sur les autorités politiques au plus au niveau, afin d'obtenir des garanties relatives à la tenue des élection législatives, libres et transparentes.
Les leaders de l'opposition comptent organiser une "marche pacifique" dans la capitale guinéenne le 10 mai prochain, pour attirer l'attention du gouvernement, de l'opinion nationale et internationale, sur le retard accusé dans l'organisation des élections législatives, communales et communautaires, dont la date a déjà été reportée à plusieurs reprises.
Les partis politiques membres du collectif et de l'ADP ont demandé à leurs militants de s'abstenir de tout recensement, jusqu'à ce qu'un consensus réel soit trouvé entre tous les acteurs politiques impliqués dans le processus de l'organisation des élections législatives.
"Nous avons estimé que les conditions requises pour l'organisation des élections ne sont très rassurantes pour nous", a précisé Cellou Dalein Diallo, président de l'Union des forces démocratiques (UFDG), avant d'ajouter que "la restructuration de la CENI, l'audit du fichier électoral et le recrutement d'un opérateur de saisis fiable", doivent êtres des préalables pour la participation de l'opposition au processus électoral.
Sidya Touré, président du l'Union des forces républicaines (UFR), a affirmé que le gouvernement est un "compétiteur dans les futures élections" et ne doit pas être trop largement impliqué dans la phase préparatoire au risque de créer tout soupçon sur le processus. " Tout le monde veut des élections législatives, y compris la classe politique de l'opposition, mais dans des conditions transparentes et crédibles", a souligné M. Touré de l'UFR.
Dans le souci d'aller vers des élections crédibles, transparentes et acceptées de tous, le président guinéen Alpha Condé, a récemment initié une large concertation avec les acteurs politiques de toutes les tendances confondues et les commissaires de la CENI, afin de poser les réels problèmes liés au processus électoral.
Une commission directement rattachée à la présidence de la République a été mise en place pour trouver une plateforme d'entente et d'approbation, pouvant permettre de tenir des élections dans un délai raisonnable. – AfricaLog avec agence