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Saloum Cissé du RPG-Arc-en-ciel: «Trop, c’est trop!»

May 15, 2012

Saloum Cissé, Secrétaire général du RPG-Arc-en-ciel au Palais du peuple de Conakry:
«Le RPG-Arc-en-ciel ne se laissera plus marcher sur les pieds. Trop, c’est trop!»

Le 13 mai, les responsables du RPG-Arc-en-ciel, le parti de la mouvance présidentielle ont mobilisé leurs militants au Palais du Peuple à Conakry, pour exprimer leur soutien indéfectible aux idéaux du président de la République, Alpha Condé. Saloum Cissé, le secrétaire général dudit parti, a dans un long discours déclaré que les manifestations de l’opposition auraient pour seul objectif de faire un coup d’Etat contre Alpha Condé.

«L’opposition que le pouvoir a en face n’est pas une opposition véritablement politique dans la mesure où elle regroupe des gens habités par des sentiments de haine et de rejet d’un homme qu’ils cherchent à éliminer par tous les moyens, fussent-ils anticonstitutionnels, pour s’asseoir à sa place», a dit M. Cissé qui ajoute que les leaders politiques de l’ADP et du Collectif, suite à la marche qu’ils ont organisée le 10 mai dernier, «prévoyaient même qu’à la suite de ces événements auxquels ils avaient voulu conférer une dimension démesurée, un coup d’Etat s’en suive.»

Le SG du RPG-Arc-en-ciel a tout de même déclaré que les «élections législatives se tiendront dès que possible», sans trop de précision. Saloum Cissé affirme que prochainement le RPG répliquera de façon exemplaire et conformément à la loi du Tallion, à tout acte de provocation.

AfricaLog.com vous livre l’intégralité du discours de M. Saloum Cissé.

«Jeudi, le 10 mai 2012, les leaders de l’ADP et du Collectif ont organisé, à la place d’une marche pacifique pour laquelle autorisation leur avait été donnée par les autorités locales compétentes des Communes et du Gouvernorat, un mouvement désordonné, violent et déstabilisateur. Toute chose, en conséquence, illégale.

Théoriquement, l’objet de la marche était de protester contre le prétendu «report de la date des élections législatives». Pratiquement, elle s’est transformée en mouvement de contestation, de provocation, d’agression physique, de casses et d’injures proférées à l’endroit du Président de la République, Chef de l’Etat.

A l’occasion du meeting qu’ils ont organisé à l’issue de leur mouvement ci-dessus qualifié, ils s’en sont violemment pris à la fois à la CENI et au Président de la République à propos de la composition de l’organe de gestion des élections, de la révision du fichier électoral et du report de la date des élections législatives.

Face à cette montée anarchique du mouvement politique en Guinée, à travers notamment des attitudes et des déclarations violentes semant la haine et la terreur au sein du Peuple de Guinée dont rien ne devrait dorénavant ébranler la solidarité et l’unité, les responsables du Parti RPG-Arc-en-ciel, au plus haut niveau, ont décidé de monter au créneau et de dire non à la diversion, à la division du Peuple de Guinée, à sa désinformation, à sa manipulation et à l’anarchie dans le pays.

De la CENI et de l’appel à la démission de Lousény Camara

A propos de l’Organe de Gestion des Elections, la CENI, quant à sa composition et sa direction, la loi n° 013/ PRG/ SGG de 2007, portant création, organisation, composition et fonctionnement de la CENI est bien claire sur ces questions.

En application de la loi précitée, ce sont les Commissaires réunis au sein de la CENI qui, pour la première mise en place de l’Institution ou de la vacance de pouvoir, élisent à l’occasion d’une session organisée à cet effet, le Président de l’Organe de Gestion des Elections. Celui-ci étant élu par ses pairs, la loi ne prévoit nulle part la possibilité ni de dissolution de la CENI, ni de révocation de son Président par le Chef de l’Etat. Celui-ci n’a donc pas à interférer, au risque de commettre des abus, des illégalités qui sont inadmissibles.

Aussi, au sujet de la CENI, on ne peut parler ni de restructuration, ni de recomposition parce que non seulement la loi précitée ne prévoit pas ces aménagement, mais aussi la Constitution de 2010 dispose respectivement dans ses articles 133 et 155, alinéa 4 ce qui suit à ce sujet:

- Article 133:

«Une loi organique détermine la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ».

- Article 155, alinéa 4:

«… Le Conseil Economique et Social, le Conseil National de la Communication et la Commission Nationale Indépendante restent en place jusqu’à l’installation des Institutions correspondantes».

La dernière analyse sur la CENI consiste à dire que la décision de condamnation de son Président prononcée par le Tribunal de Première Instance de Conakry II, arrêt permanemment rappelé par les responsables de l’ADP et du Collectif pour obtenir la démission de Lousény Camara, a été annulée par la Cour d’Appel de Conakry. S’obstiner à rappeler chaque fois dans ce cas de figure la décision de la Première Instance, c’est ignorer en droit judiciaire les différents recours juridictionnels prévus à cet effet.

Et de parler de la révision du fichier électoral

A propos de la révision de la liste électorale, ils ont rappelé leur désir de voir organiser les prochaines élections législatives sur la base du Fichier SAGEM existant, établi depuis 2008.
C’est là également une manière intolérable de méconnaitre ou de bafouer l’autorité de la loi.
L’article 17 du Code Electoral ne fait-il pas de la révision du fichier électoral une opération annuelle?

En effet, dans son alinéa 1er, cet article dispose: «La période de révision des listes électorales est fixée du 1er octobre au 31 décembre de chaque année…»

Ainsi donc, la révision du fichier électoral obéit au principe de l’annualité. On peut relever que le fichier existant a été établi il y a plus de trois (3) ans. Les jeunes ayant atteint la majorité depuis ne figurent sur aucune liste, de même, les noms des personnes décédées dans la même période figurent encore sur les listes électorales, alors qu’ils doivent être radiés.

On peut, enfin, relever que plusieurs personnes ne figurent pas sur les listes électorales ou y sont mal inscrites. Si elles ne sont pas en conflit avec la loi, nul ne peut leur méconnaitre le droit à participer comme tout autre guinéen à la désignation des autorités investies d’un mandat électif. Il s’agit des omis, des amputés et des écrasés.

Les omis sont des personnes n’ayant pas été inscrites pour une raison ou pour une autre. Après que l’année d’in ion initiale ait été dépassée, elles ont à présent le droit de se faire inscrire si elles ne sont pas en conflit avec la loi.

Les amputés sont les personnes dont ni les photos, ni les empreintes n’ont pu être fixées par les kits. Elles n’ont, en conséquence, aucun élément biométrique.

Les personnes écrasées sont celles dont les éléments alphanumériques et biométriques n’ont pu être transmis au fichier central.

S’ajoute à tous ces facteurs le mauvais découpage électoral intégré à ce fichier, qui affecte une bonne frange des électeurs auprès des Bureaux de Vote situés à des dizaines de kilomètres de leurs lieux d’habitation.

Tous ces motifs ci-dessus relevés justifient qu’il soit procédé à une révision afin de corriger toutes les anomalies ainsi relevées. Ces modifications peuvent être opérées à la faveur d’une révision à titre exceptionnel, c’est-à-dire une révision à entreprendre dans une période hors celle traditionnelle annuelle telle que prévue par l’article 17 du code électoral (1er octobre – 31 décembre de chaque année). Cela est possible parce que l’article 18 du même texte prévoit la révision à titre exceptionnel.

Et du report des dates du 29 décembre 2011 et du 8 juillet pour les élections législatives?

A propos du report de la date des élections législatives, il n’y en a pas eu. En effet, la date préalablement annoncée par le chronogramme de la CENI n’était qu’indicative et non pas définitive. Il n’appartient pas à la CENI de fixer la date, mais de proposer. Seul le Président de la République dispose du pouvoir de fixation de la date de la tenue de toutes les élections en République de Guinée. Ainsi, avant de convoquer le corps électoral par décret, il a l’obligation de s’assurer que toutes les dispositions d’ordre matériel et technique ont été prises et que toutes les conditions psychologiques et sécuritaires sont réunies pour la tenue d’un scrutin équitable, transparent et crédible.

Nous estimons que le Président de la République a très bien et suffisamment motivé sa décision de renvoi de la proposition formulée par la CENI, en sollicitant de celle-ci la réunion de toutes les conditions requises pour la tenue du scrutin.

Pour se rendre compte de la bonne foi du Président de la République, Chef de l’Etat, dont le penchant pour le règlement concerté de tous les problèmes nationaux est, on ne peut plus, clair, celui-ci a préalablement initié entre tous les principaux acteurs de la vie politique en Guinée un dialogue inclusif qui s’est tenu au Palais du Peuple du 25 décembre 2011 au 22 février 2012.

Il vous souviendra aussi qu’au mois d’avril 2012, le Professeur Alpha Condé, pour dissiper le jeu politique a reçu à tour de rôle, au Palais Sékhoutoureya, les leaders des Partis politiques de l’opposition, du centre et de la mouvance présidentielle ainsi que les Diplomates accrédités en Guinée et les partenaires au développement pour conférer avec eux sur la question de l’organisation des prochaines élections législatives.

Toutes ces approches du Chef de l’Etat procèdent de sa volonté d’associer toutes les forces vives de la nation à la recherche de solutions appropriées pour l’organisation des élections législatives dans les meilleurs délais.

Au cours des entretiens qu’il a eus avec ses interlocuteurs, il a insisté sur son attachement à l’indépendance de la CENI, consacrée par la Loi.

Si la fixation de la date de la tenue du scrutin relève de la compétence du Chef de l’Etat, sur proposition de la CENI, cette Institution est seule organisatrice du processus sur la base d’un chronogramme d’exécution des opérations.

Toutefois, il faut admettre qu’aucun chronogramme objectif, en conséquence aucune date fiable, ne peut être raisonnablement fixée si un fichier normal n’est pas mis à disposition. Dès lors, la question de la détermination de la date de la tenue des élections législatives reste un problème entier nous renvoyant à celui du fichier électoral.

Conscients de tout ce qui précèdent, ils font volontairement semblant d’ignorer ces réalités révélées plus haut. Alors, qu’est-ce qui constituerait le dessein inavoué des leaders de l’ADP et du Collectif?

Qu’est-ce qu’il y a derrière tous leurs agissements?

Il faut dire, d’une part, que les exploits que le pouvoir est en train de réussir leur fait mal. Des performances économiques réalisées en si peu de temps aux grands travaux d’investissement qui sont en train d’être réalisés dans les divers secteurs ne laissent pas tranquilles les détracteurs du pouvoir. Alors, il faut développer des manœuvres dilatoires et des actes de sabotage pour dénigrer les autorités du pays et montrer à l’opinion internationale que ça ne va pas en Guinée. Ils profitent de la présence des représentants du FMI et de la Banque Mondiale à Conakry pour provoquer des mouvements de déstabilisation.

D’autre part, il n’est un secret pour personne que l’opposition veut tout faire pour bloquer le Professeur Alpha Condé dans les efforts qu’il est en train de déployer pour sortir le pays de la situation catastrophique dans laquelle il l’a trouvé. A cet effet, ils mettent tout en œuvre pour ne pas que les élections aient lieu parce qu’ils savent qu’ils sont aujourd’hui minoritaires sur le terrain. N’ont-ils d’ailleurs pas souvent dit qu’ «ils ne boycotteront pas les élections, mais qu’ils feront tout pour les empêcher»?

Des flèches contre Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et Lansana Kouyaté…

Pour justifier leur position, ils se servent des arguments légers qui ne résistent pas aux actes de bonne foi, comme ceux cités plus haut, que pose tous les jours le Président de la République.

Par ailleurs, ce qui les gêne par delà tout ce qui précède, c’est le fait que le pays est sur le point d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE grâce aux efforts du Gouvernement du Président Alpha Condé. Il faut noter à ce niveau qu’aucun des trois leaders, tous anciens Premiers Ministres, n’ont pu réussir cet exploit. Ne sont-ils pas d’ailleurs responsables de cette situation calamiteuse?

Leur objectif inavoué est alors d’empêcher d’autres à le réaliser, même si cela devra nuire aux intérêts supérieurs de la Nation.

Ainsi, pour parvenir à leurs fins, ils ont sollicité des autorités locales compétentes une autorisation pour l’organisation d’une marche pacifique.

Mais, au lieu d’une marche pacifique, il y a eu vandalisme, casse, destruction de biens publics et de biens d’autrui, commission d’actes d’agressions physiques ayant entraîné des blessures graves au niveau des populations paisibles et des divers personnels des services de sécurité et de maintien de l’ordre public.

Des accusations contre l’opposition

En fait, l’opposition que le pouvoir a en face n’est pas une opposition véritablement politique dans la mesure où elle regroupe des gens habités par des sentiments de haine et de rejet d’un homme qu’ils cherchent à éliminer par tous les moyens, fussent-ils anticonstitutionnels, pour s’asseoir à sa place. Le RPG- Arc- En- Ciel est conscient de leur détermination à mettre en application leur plan satanique.

Les complices et/ou instigateurs de ces actes et pratiques sont connus. Ils prévoyaient même qu’à la suite de ces événements auxquels ils avaient voulu conférer une dimension démesurée, pour que coup d’Etat s’en suive. Qu’ils se détrompent ! Qu’ils sachent que ce qu’ils sont en train de tramer est connu et que chaque fois qu’ils tenteront quoique ce soit, eux et leurs complices connus nous trouveront sur leur chemin.

Le peuple de Guinée est maintenant très mûr politiquement, il n’acceptera plus que quelqu’un accède au pouvoir par la force. Aussi, n’existe-t-il pas une frange plus importante de l’armée guinéenne, qui se veut républicaine, qui n’acceptera en aucune façon, s’ingérer dans la vie politique du pays.

Nous sommes alors confiants. Nous savons que le processus de démocratisation amorcé dans notre pays ne sera plus interrompu, il est devenu irréversible. Donc les élections législatives se tiendront dès que possible pour permettre au peuple de Guinée de désigner des hommes et des femmes dignes de le représenter, n’en déplaise à ceux qui veulent amener le pays à la catastrophe.

S’il y en a qui ne veulent pas aller dans le sens de la marche du peuple, ils sont libres de prendre cette option, mais ils ne peuvent pas empêcher ou retarder la marche triomphale de la nation guinéenne.

Les élections auront lieu à temps opportun. Nous sommes convaincus que le taux de participation sera élevé. A cet effet, nous invitons toutes les citoyennes et tous les citoyens à aller prendre part aux opérations de révision des listes électorales déjà démarrées dans les quartiers et districts.
Nous saisissons l’occasion qui nous est offerte par cette Tribune pour mettre en garde les fauteurs de trouble contre toute atteinte à la dignité du Président de la République, à la quiétude et à la sérénité de la population, au bon ordre, au déroulement normal du processus électoral.

Et de menacer de répliquer «Œil pour œil ! Dent pour pour dent !»

Dorénavant, le RPG-Arc-en-Ciel ne se laissera plus marcher sur les pieds. Trop, c’est trop ! Il opposera prochainement à tout acte de provocation une réplique exemplaire conformément à la loi du Talion, à savoir : « Œil pour œil ! Dent pour dent !» (Théorie de la Légitime Défense).

La Guinée appartient à toutes ses filles et à tous ses fils, sans distinction de race, d’ethnie ou de religion. Que certains ne pensent pas que le silence et la tolérance du Professeur Alpha Condé, Président de la République, se justifient par la peur qu’il aurait des autres, non ! Et non ! C’est simplement par respect pour les valeurs de la démocratie et du patriotisme qu’il adopte une telle attitude.

Nous invitons donc tous les patriotes à évoluer la main dans la main pour faire de notre pays un Etat où il fait bon vivre, tout en extirpant de nos rangs les éléments égarés!

A cet effet, nous souhaiterions que la compétition politique annoncée à travers l’organisation des prochaines élections législatives ne devienne pas un terreau propice à une politique de division, de haine et de repli communautaire. Le Président dont nous défendons le programme et les idéaux, même issu de notre formation politique, est le Président de tous les Guinéens, qui gère au nom de l’intérêt national, dans le cadre d’une République unie, fraternelle et solidaire.

Nous disons donc: Non à la violence politique ! Non au repli identitaire ou communautaire ! Oui à la paix ! Oui au changement harmonieux! Oui au développement intégré!

AfricaLog.com

 

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