Le Président de la République de Côte d’Ivoire a signé mardi le Décret n° 2012-452 du 22 mai 2012 mettant fin aux fonctions du Ministre de l’Intégration Africaine.
Cet acte du Chef de l’Etat Alassane Ouattara ne précise pas la raison de la révocation du Ministre Adama Bictogo.
On aurait pu faire un rapprochement avec l’attaque, le lundi 21 mai, de la présidence malienne et le passage à tabac du Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Et pour cause. Le désormais ex Ministre Adama Bictogo était le représentant du Président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara dans les négociations avec les ex putschistes maliens sous la conduite du capitaine Amadou Haya Sanogo.
Mais, selon le correspondant d’AfricaLog au bord de la lagune ébrié [Abidjan] joint peu après la publication dudit acte présidentiel, la raison de cette révocation résiderait ailleurs.
Lisons plutôt sa relation: «On l'accuse [Adama Bictogo, ndlr] d'être trempé dans l'affaire des déchets toxiques qui a mouillé le régime de Gbagbo [Laurent, l’ancien Président ivoirien, ndlr]. Un rapport confidentiel de la police économique sous Ouattara [Alassane, l’actuel Président ivoirien, ndlr] s'est retrouvé dans Jeune Afrique [l’hebdomadaire, ndlr] du lundi 20 Mai 2012 (celui de la semaine).
Alassane Ouattara qui se veut un bon gestionnaire n'a pas apprécié cela, même s'il savait ce qui se passait.
Qui a publié ce rapport dans Jeune Afrique? D'autres parlent de guerre des héritiers de Ouattara. Une guerre de positionnement?
Ce qui est vrai, c'est que plusieurs personnalités devenues Ministres étaient des hommes d'affaires.
A une telle allure des dénonciations, il n’est pas si sûr que ce gouvernement puisse terminer l'année...»
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