Les pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont mis en garde mardi, dans un communiqué publié à Lagos, contre les "tentatives antipatriotiques" visant à faire échouer le processus de transition au Mali en imposant le leader du putsch du 22 mars.
«Il a été signalé à la CEDEAO que, à la suite de l’agression dont a été victime le 21 mai 2012 Dioncounda Traoré, le président malien de transition, les forces politiques qui étaient derrière cette attaque persistent dans leur regrettable et antipatriotique tentative de perturber le processus de la transition», indiquent les représentants des 15 pays de la CEDEAO.
Selon le communiqué, la campagne pour imposer le capitaine Amadou Sanogo comme Président de l’intérim pourrait interrompre la feuille de route conduisant au retour de l`ordre constitutionnel au Mali.
«La CEDEAO met donc en garde ceux qui soutiennent cette campagne de se mettre dorénavant à l’écart de tels actes sinon ils pourraient encourir des sanctions de la médiation et du conseil de sécurité», poursuit le communiqué.
Le Mali fait encore face aux conséquences du coup d’Etat du 22 mars dirigé par le capitaine Amadou Sanogo qui a créé une vacance du pouvoir et précipité la chute du Nord du Mali tombé aux mains de rebelles touareg et d`islamistes armés.
La CEDEAO a rejeté la prétendue déclaration d’indépendance des groupes contrôlant cette région, et répété qu`elle serait prête à envoyer une force armée au Mali si elle recevait une demande officielle en ce sens de Bamako.
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