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Bataille entre l’ex et la nouvelle compagne du Président Français

Jun 13, 2012
Bataille entre l’ex et la nouvelle compagne du Président Français

Valérie Trierweiler, la première compagne de France a fait mardi une irruption stupéfiante dans la campagne pour les législatives, mêlant politique et vie privée, en soutenant l'adversaire de Ségolène Royal, l’ex-compagne et la mère des quatre enfants du président Français. Au palais, le président François Hollande est embarrassé.

En mauvaise posture pour la législative qui doit lui ouvrir le chemin du "perchoir", l’ancienne compagne Ségolène Royal a reçu le soutien écrit de François Hollande, et la visite de Martine Aubry et Cécile Duflot. Mais c'est le message d'encouragement de la nouvelle compagne Valérie Trierweiler au dissident socialiste Olivier Falorni qui a fait le plus de bruit, plongeant l'exécutif et le PS dans l'embarras.

Arrivée en tête du premier tour dimanche avec 32,03% des voix, la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal ne cesse de demander le désistement d'Olivier Falorni, en vain. Fort de son ancrage local et de ses 28,91% de voix, ce dernier a déposé lundi sa candidature au second tour.

La rue de Solférino a eu beau intervenir, rappelant la règle qui veut que le candidat de gauche arrivé en tête au premier tour fasse le rassemblement derrière lui, rien n'y a fait.

Le président François Hollande a donc fait une entorse à sa promesse de campagne de ne pas se mêler des législatives. Durant sa course à l'Elysée, il avait en effet assuré qu'il ne serait pas le chef de la majorité mais qu'il laisserait ce rôle à son Premier ministre.

Or Ségolène Royal, qui espère se faire élire dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime pour ensuite briguer la présidence de l'Assemblée nationale, est en danger. Olivier Falorni pourrait recueillir de nombreuses voix de droite. Le député UMP Dominique Bussereau, candidat dans une autre circonscription du département, a ainsi lancé un "appel aux Rochelais et aux Rétais pour un rassemblement charentais-maritime derrière le candidat de terrain".

François Hollande est donc sorti de sa réserve pour soutenir la candidate qui avait reçu l'investiture du PS, et qui se trouve être aussi la mère de ses quatre enfants. Il a signé ce message qui figure sur la profession de foi de Ségolène Royal pour le second tour: "Dans cette circonscription de Charente-Maritime, Ségolène Royal est l'unique candidate de la majorité présidentielle qui peut se prévaloir de mon soutien et de mon appui".

A peine la presse s'était-elle faite l'écho de ce soutien qui apparaissait sur le compte Twitter de la compagne du chef de l'Etat, Valérie Trierweiler, ce message: "Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé"...

Venue soutenir Ségolène Royal mardi à La Rochelle, la Première secrétaire du PS Martine Aubry n'a guère apprécié. Ce qui importe, "c'est la position des hommes et des femmes politiques", a-t-elle déclaré devant les journalistes, laissant entendre que la "première dame" avait outrepassé ses prérogatives. "François Hollande soutient Ségolène Royal, c'est l'essentiel", a tranché Martine Aubry.

Cette prise de position de la nouvelle compagne à l'encontre de celle qui fut une trentaine d'années la compagne de François Hollande et la mère de ses quatre enfants, a d'abord semblé si peu croyable que l'entourage de la patronne du PS Martine Aubry a été persuadé que le message était faux.

Avant de susciter l'indignation de certains à gauche. «On a élu François Hollande, pas Valérie Trierweiler : de quoi se mêle-t-elle ?», a réagi un député PS proche de Mme Royal, Jean-Louis Bianco.

«Ce sont des choses qui ne se font pas. Il n'y a pas à parler d'indépendance là, c'est un coup indécent. Royal est la mère des quatre enfants de Hollande. Que Valérie Trierweiler ne l'oublie pas», a dit le député vert européen Daniel Cohn-Bendit.

Valérie Trierweiler, 47 ans, avait déjà déconcerté en annonçant sa volonté de rester journaliste, ce que certains jugent incompatible avec son état de compagne du chef de l'État.

Avant et après l'élection le 6 mai de François Hollande, elle avait expliqué qu'elle aurait à inventer sa fonction. «Première dame, c'est un second rôle et il faut l'accepter comme tel», disait-elle. Mais «je ne serai pas une potiche», avait-elle aussi averti.

En donnant ce coup de poignard à Ségolène Royal, elle a opéré ce qui ressemble à une transgression: elle est sortie de la réserve de mise pour les Premières dames - terme qu'elle juge désuet - en faisant irruption dans le champ politique.

Ségolène Royal a sobrement déclaré à la presse: "Je n'ai pas de commentaires à faire", le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est resté sur la même ligne. "Les opinions des uns et des autres, c'est leur affaire et moi je ne suis pas là pour commenter les commentaires", a-t-il dit à RTL, rappelant que le chef de l'Etat et lui-même apportaient à Mme Royal leur "entier soutien".

Assurant n'avoir "rien sollicité", Olivier Falorni a affirmé que le tweet de Valérie Trierweiler était avant tout "un message d'amitié". "Les conversations que je peux avoir avec François Hollande, avec Valérie Trierweiler ou d'autres personnes, qui sont à titre privé, le resteront et elles le resteront toujours", a-t-il dit.

François Hollande est arrivé mardi après-midi au Conseil économique, social et environnemental (CESE) sans adresser ni un regard ni un mot à la presse. Présent au CESE, le ministre du Travail Michel Sapin a éludé les questions sur le message de Valérie Trierweiler. Sa collègue des Affaires sociales Marisol Touraine, visiblement gênée, se bornait à un: "pas de commentaire". Lorsqu'on lui a demandé s'il s'agissait d'une affaire publique ou privée, elle a toutefois répondu: "privée". – AfricaLog avec agence
 

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