Une délégation du groupe Ansar Dine, a été reçue en audience, lundi à Ouagadougou, par le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne.
Ansar Dine, note-t-on, est l'autre rébellion armée qui contrôle le nord du Mali avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) aux côtés desquels se trouve l'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI, une organisation d'origine algérienne).
La délégation est venue échanger avec le médiateur de la CEDEAO sur cette crise au Nord Mali et la possibilité d'une négociation. A sa sortie d'audience, le mouvement Ansar Dine se dit prêt au dialogue mais reste accrocher à sa position concernant l'application de la charia au Nord Mali.
Les membres de la délégation d'Ansar Dine indiquent que leur mouvement se démarque de tout mouvement du Nord Mali, notamment le MNLA parce qu'ils ne partageant pas les mêmes objectifs.
Selon le chef de la délégation, le MNLA plaide pour la création d'un Etat indépendant laïc alors qu'Ansar Dine entend mettre sur pied un Etat purement islamique.
Pour le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé, ce premier contact va permettre d'élaborer un agenda de sortie de crise dans les jours à venir.
Le ministre Bassolé a par ailleurs souhaité que les mouvements armés du Nord Mali aient une plate forme revendicative commune, toute chose qui pourrait permettre de faciliter les négociations.
Le samedi 16 juin 2012, rappelle-t-on, deux jours avant que le mouvement Ansar Dine ne vienne prendre langue avec la médiation de la CEDEAO, les chefs militaires de l'institution sous régionale se sont retrouvés à Abidjan pour arrêter les stratégies dans le but de mettre en place une force régionale à même de combattre les groupes armés au Nord Mali.
Alors que de plus en plus, les observateurs sont sceptiques sur les chances d'une négociation politique. Ils trouvent que seule une solution militaire peut permettre au Mali de recouvrer l'intégralité de son territoire. – AfricaLog avec agence