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Attentat contre la résidence d’Alpha Condé: Liberté pour 14 personnes

Jul 02, 2012
Attentat contre la résidence d’Alpha Condé: Liberté pour 14 personnes

La chambre de mise en accusation de la Cour d’appel de Conakry a rendu ce lundi, son arrêt dans le dossier relatif à l’attentat contre la résidence privée du Président de la République. Attaque perpétrée aux environs de 3 heures du matin dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011.

Quatorze personnes bénéficient ainsi d’un arrêt de non-lieu parmi lesquels plusieurs officiers supérieurs dont le général Nouhou Thiam, Chef d’état-major général des armées sous la transition.

Une vingtaine de personnes ont toutefois été renvoyées devant la Cour d’assises par les juges.

Voici la liste des 14 personnes qui recouvrent la liberté:

- capitaine Mamadou Sadio Diallo
- capitaine Amadou Diallo
- colonel Samba Oury Diamankan
- colonel Issiaga Camara
- lieutenant-colonel Mohamed Sow
- colonel Aïdor Bah
- lieutenant Mamadou Yéro Diallo
- lieutenant-colonel Mamadou Bondabon Camara
- Abdoulaye Manet
- lieutenant Kémo Condé
- Mohamed Kaba
- lieutenant Mohamed Condé
- El hadj Boubacar Diallo
- général Nouhou Thiam

Concernant le général Nouhou Thiam, son avocat, Me Béavogui annonce qu’il «a déjà purgé sa peine à travers le temps mis».

D’autre part, Me Béavogui s’engage à continuer à se battre parce que, estime-t-il, «il y a encore des innocents qui sont renvoyés devant la cour d’assises. Nous voulons que cette ouverture ait lieu le plus tôt possible».

Les dossiers du commandant Alpha Oumar Boffa Diallo dit AOB, Jean Guilavogui et autres, ont été renvoyés devant la cour d’assises tout comme les dossiers d’une vingtaine d’autres personnes pour complicité.

Celui du commandant Aboubacar Sidiki Camara alias De Gaulle a été renvoyé devant le tribunal correctionnel.

Quant au dossier du colonel Algassimou Barry, il a fait l'objet de renvoi pour «abstention délictueuse».

Pour Me Mohamed Traoré, l’un des avocats constitués pour la défense, «la chambre d’accusation a fourni beaucoup d’efforts, mais je pense qu’elle aurait fait plus d’efforts encore parce qu’il y a beaucoup de personnes qui auraient pu bénéficier d’un non-lieu parce que, objectivement, les faits pour lesquels ces personnes-là sont poursuivies, ne sont pas établis.  Mais, quoiqu’il en soit, comme ces personnes-là sont renvoyées, soit devant la cour d’assises, soit devant le tribunal correctionnel, la défense continuera son combat devant ces juridictions-là afin d’obtenir la mise en liberté totale de ces personnes».

Bah Oury est également renvoyé devant la cour d’assises. La défense s’est préoccupé comme l’a souligné Me Mohamed Traoré: «Bah Oury a été renvoyé pour complicité dans le cadre de ces infractions».

Le point de vue de Me Traoré par rapport au cas du général Nouhou Thiam: «Le général Nouhou Thiam était considéré comme l’un des instigateurs de cette affaire. Qu’on le dise ou qu’on ne le dise pas. Mais instructions faisant, je crois que les magistrats se sont rendu compte qu’en réalité, la montagne a accouché d’une souris. Parce que, qu’est-ce qu’on lui reproche finalement : la désertion. Mais le code pénal dit que le minimum de l’emprisonnement, ce sont quatre jours, au minimum ; deux mois, au maximum. Et depuis qu’il est sous mandat de dépôt, c’est depuis le 2 août 2011. Ce qui fait que son temps de détention couvre largement le maximum de la peine attachée à la désertion».

Pour Me Mory Doumbouya, l’avocat de l’Etat guinéen, l’heure est à la satisfaction: «Je suis très satisfait. C’est pourquoi, je voudrais remercier tous les acteurs de cette procédure : les officiers de police judiciaire, les magistrats instructeurs ainsi que les magistrats de la chambre d’accusation sans d’ailleurs oublier mes excellents confrères de la défense pour avoir fait un travail scientifique assez fouillé, pour parvenir à l’arrêt qui vient d’être prononcé».

Il estime «qu’il est établi que l’attaque de la résidence du Chef de l’Etat était loin d’une fiction, mais plutôt une réalité vécue, une réalité».

C’est pourquoi, souligne Me Doumbouya, «les responsabilités qui ont été dégagées de part et d’autre ont permis à la chambre d’accusation de prononcer des non-lieux à l’égard d’un certain nombre de personnes, mais par contre, d’autres sont renvoyées devant la cour d’assises pour des faits liés à l’attaque de la résidence du Chef de l’Etat.  Il ya plus de 25 personnes qui sont renvoyées devant la cour d’assises. Et par rapport à ces personnes, nous estimons qu’il y a des charges assez suffisantes pour pouvoir mener des débats réels devant la cour d’assises».

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