L'Autorité palestinienne a donné son feu vert mercredi à l'exhumation du corps de Yasser Arafat. Cette décision survient au lendemain de révélations selon lesquelles il aurait été empoisonné au polonium, une substance radioactive, en 2004.
L'Autorité palestinienne a fait savoir mercredi qu'elle allait répondre favorablement à une requête de la veuve de l'ancien dirigeant qui demande l'exhumation du corps de son mari qui repose dans un mausolée de Ramallah, en Cisjordanie. Elle s'est dite "prête à coopérer pleinement et à ouvrir une enquête sur les véritables causes de la mort de l'ancien président".
"Je veux que le monde sache la vérité sur l'assassinat de Yasser Arafat", a dit de son côté sa veuve, Souha Arafat, à la chaîne de télévision qatariote Al-Jazira, soulignant qu'Israël et les Etats-Unis voyaient à l'époque en son mari un obstacle à la paix dans la région.
Israël dément toute implication
Israël a démenti toute implication dans la mort du leader historique palestinien, qui avait 75 ans lors de son décès. "Le corps est entre leurs mains. Il est à Ramallah et, vraiment, toutes les clés sont entre leurs mains", a déclaré mercredi l'ancien patron du Shin Beth, le service de contre-espionnage israélien, Avi Dichter, au micro de la radio militaire israélienne.
Yasser Arafat était tombé subitement malade et était décédé sans que ses médecins trouvent une explication à sa maladie, entretenant les soupçons d'un empoisonnement.
Selon des examens menés par l'Institut de radiophysique du CHUV, à Lausanne, et dévoilés mardi dans un documentaire d'Al-Jazira, des traces anormalement élevées de polonium ont été retrouvées dans les effets personnels de Yasser Arafat, décédé à l'hôpital militaire de Percy en France en 2004. – AfricaLog avec agence