Barack Obama a affirmé regretter de ne pas avoir su donner aux Américains un sens de l'unité, des objectifs et de l'optimisme en période de crise au début de sa présidence, dans un entretien télévisé dont des extraits ont été diffusés jeudi.
Interrogé à l'antenne de CBS sur l'erreur qu'il regrettait le plus, M. Obama, qui va briguer le 6 novembre prochain un second mandat à la tête des Etats-Unis, a assuré que l'erreur lors des deux premières années de mon mandat a été de penser qu'à ce poste, il fallait simplement faire de bons choix de politique.
Et c'est important. Mais la nature de cette fonction est aussi d'expliquer les choses aux Américains pour leur donner un sens de l'unité, des objectifs et de l'optimisme, particulièrement quand les temps sont durs, a ajouté le président démocrate, arrivé aux affaires début 2009 au plus fort de la crise économique.
Quand j'étais candidat, tout le monde disait que je pouvais prononcer un bon discours, mais se demandait si je pouvais être à la hauteur de la fonction, a estimé M. Obama. Et lors des deux premières années, on disait il gère beaucoup de choses à la fois, mais va-t-il nous dire où il va? Et je pense que ces critiques étaient méritées, a-t-il estimé.
Pour remédier à cela, M. Obama a affirmé qu'il devrait sortir de cette ville (Washington, ndlr), passer plus de temps avec les Américains, les écouter, et aussi discuter avec eux de là où notre pays va. Il faut que je fasse mieux à ce sujet pendant mon second mandat, a conclu M. Obama dans cet entretien qui doit être diffusé dimanche et lundi.
L'adversaire républicain de M. Obama à la présidentielle, Mitt Romney, a ironisé sur les regrets du dirigeant, en estimant que le problème n'était pas la forme mais le fond.
Le président des Etats-Unis est persuadé que des millions d'Américains ont perdu leurs maisons, leurs emplois et leurs ressources parce qu'il n'a pas su trouver les bons mots, a remarqué M. Romney dans un communiqué.
Etre président, c'est savoir diriger, et le président Obama ne l'a pas su. Ce n'est pas étonnant que les Américains perdent confiance dans sa présidence, a-t-il conclu. – AfricaLog avec agence