La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné vendredi aux autorités sénégalaises de juger ou d'extrader en Belgique l'ancien président du Tchad Hissène Habré. Le Sénégal a répondu qu'il le jugerait plus tard dans l'année.
Le jugement de la CIJ, qui pourrait affecter d'autres dirigeants destitués vivant en exil, stipule que le Sénégal n'a pas réellement cherché à poursuivre Hissène Habré, 70 ans, qui a dirigé le Tchad de 1982 jusqu'à son renversement dans un coup d'Etat en 1990.
Son gouvernement est accusé par des associations de droits de l'homme et de victimes d'avoir torturé ou tué jusqu'à 40.000 opposants.
"Nous exigeons du Sénégal qu'il cesse cet acte illégal qui se perpétue, en accord avec le droit international général", a déclaré le juge Peter Tomka, dont la décision intervient à la demande de la Belgique, qui exige l'extradition de Habré en vertu de sa loi de compétence universelle.
La Cour internationale de justice, plus haute juridiction des Nations Unies qui siège à La Haye, a ordonné au Sénégal d'agir conformément à la Convention contre la torture qu'elle a ratifiée. Cette dernière oblige ses signataires à extrader ou a déférer devant la justice toute personne sur leur territoire accusé de torture. – AfricaLog avec agence