Usain Bolt a encore été au rendez-vous de l'histoire en remportant la finale olympique du 200 m à Londres (19''32).
Le Jamaïcain, désormais quintuple champion olympique, peut légitimement prétendre au statut de "légende du sport" auquel il aspirait.
Autant que le résultat, il y a la manière. Bolt a avalé le virage à une vitesse étourdissante, avant de sembler planer, comme en apesanteur, dans la dernière ligne droite. Il ne s'est jamais désuni mais a dû contenir les assauts du redoutable finisseur qu'est son compatriote Yohan Blake (2e en 19''44), lequel l'a poussé dans ses retranchements. Cet homme est en train de banaliser l'exceptionnel. Car trois hommes seulement ont déjà fait mieux ou aussi bien sur la distance dans l'histoire: l'Américain Michael Johnson (19''32 également, en 1996, record du monde à l'époque), Blake (19''26 en 2011) et... Bolt lui-même, avec son record du monde (19''19) des Mondiaux 2009 à Berlin et sa course aux JO de Pékin en 2008 (19''30).
Les Jamaïcains ont signé un triplé inédit pour eux, "à l'américaine", avec la médaille de bronze de Warren Weir (19''84). A 22 ans, celui-ci explose son record personnel pour parachever le triomphe de l'armada "jaune et vert" et sceller la défaite des Etats-Unis. Bolt, Blake et Weir ont tous trois le même entraîneur, le "faiseur de miracles" Glen Mills (63 ans).
Bolt devient à 25 ans le premier athlète à décrocher quatre couronnes olympiques individuelles sur le sprint. Il dépasse d'une unité les Américains Carl Lewis et Archie Hahn. Il devient aussi le premier homme de l'histoire à réussir le "double doublé" 100-200 m aux JO, cinq jours après sa victoire sur 100 m dans le même stade (9''63). En attendant le relais 4 x 100 m de ce week-end, où il est aussi tenant du titre avec son pays. – AfricaLog avec agence