Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré a renouvelé sa confiance au Premier ministre Cheick Modibo Diarra et l'a chargé de lui faire des propositions en vue de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, indique un communiqué de la présidence de la République rendu public dimanche soir. Le départ du chef du gouvernement était souhaité par certains détracteurs y compris la médiation du président burkinabè, Blaise Compaoré.
"Le président demande en conséquence à chacun des groupes ayant eu des entretiens avec lui de bien vouloir faire parvenir au Premier ministre 8 CV (curriculum vitae, ndlr) au plus tard le mardi 14 août 2012", annonce ledit communiqué qui précise que "chaque lot de CV doit contenir des CV de femmes et de jeunes".
Le président de la République "saisit l'occasion pour remercier les représentants des forces vives de la nation qui ont bien voulu répondre à son appel", indique-t-on dans ledit communiqué.
Parmi les interlocuteurs du président Traoré, selon ce même communiqué, on note "les représentants de la classe politique et de la société civile, les autorités du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, Junte militaire qui a renversé le 22 mars dernier le président Amadou Toumani Touré, ndlr)".
Par ailleurs, la crise sécuritaire et politique du Mali était au centre d'un grand meeting ce dimanche.
En effet, le Haut conseil islamique du Mali (HCI) a tenu ce même dimanche un grand meeting au stade du 26 mars de Yirimadjo à Bamako, qui a fait son plein pour les 50 000 places assises avec pour but de "faire le point de la situation sociopolitique".
Selon le président du HCI, l'imam Mahmoud Dicko, l'objectif de ce meeting était "d'implorer le pardon de Dieu face aux calamités que connaît notre pays".
Dans une déclaration qui a sanctionné ce meeting, les musulmans qui avaient à leurs côtés des leaders politiques de différents bords, ont "demandé l'arrêt des violences au nord du Mali". – AfricaLog avec agence