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Après les violences, Ali Bongo cite son père Omar Bongo

Aug 16, 2012
Après les violences, Ali Bongo cite son père Omar Bongo

Le président gabonais Ali Bongo a affirmé lors de son traditionnel discours à la veille de la commémoration de l'indépendance du 17 août qu'il ne laisserait pas la chienlit s'installer au Gabon, au lendemain des manifestations violentes à Libreville.

La responsabilité qui m'incombe est de ne pas laisser ceux qui appellent à la violence et à la haine ethnique briser notre vivre ensemble. Je ne vais pas laisser la chienlit s'installer au Gabon, a-t-il déclaré.

Ce discours était particulièrement attendu au lendemain de la manifestation non autorisée de sympathisants du parti dissous l'Union Nationale (UN) qui a dégénéré mercredi en affrontements avec les forces de l'ordre, faisant un mort et des dizaines de blessés selon l'opposition.

Le pouvoir a démenti formellement ce bilan, réfutant tout décès, parlant de réaction mesurée de la police.

Je ne vais pas laisser notre pays entre les mains de ceux qui, après avoir été aux affaires et s'être illustrés par la trahison, la manipulation, l'enrichissement personnel, l'intolérance et le mépris des populations, veulent aujourd'hui casser et détruire le Gabon, a ajouté le président dans une allusion claire au leader de l'UN André Mba Obame, ancien baron du régime passé dans l'opposition à la mort du président Omar Bongo.

Citant un discours de 2007 de son père l'ancien président Omar Bongo décédé en 2009, Ali Bongo a aussi répondu de manière indirecte aux partisans de l'UN qui réclament une conférence nationale devant déboucher sur une nouvelle constitution et des élections législatives et présidentielle.

Depuis 1990, nous consacrons beaucoup trop de temps à la politique. Cette étape était nécessaire dans le renforcement du processus de construction nationale, a ajouté le président gabonais.

Nous avions besoin de discuter, de nous disputer parfois. Nous avions besoin de nous comprendre pour mieux nous accepter dans nos différences. Désormais, trêve de joutes politiciennes, a-t-il dit.

Que la classe politique gabonaise cesse de se parler à elle-même et pour elle-même. Que la classe politique parle du pays et pour le pays qu'elle doit servir. Que la classe politique parle du peuple et pour le peuple qu'elle doit représenter, a ajouté Ali Bongo, citant toujours son père.

Notre pays doit combattre l'ethnocentrisme, le tribalisme, la haine de l'autre. Toutes choses qui, sous d'autres cieux, ont conduit à des catastrophes innommables (...) Ce qui nous unit en tant que Gabonais est autrement plus fort que tout ce qui est utilisé comme ferment de la division, de la dispersion, de l'effritement social et qui ne peut avoir comme finalité et résultat que l'instabilité et la régression, a-t-il. – AfricaLog avec agence

 

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