Avec l'annonce de la reprise des manifestations de rue de l'opposition guinéenne pour le 27 août prochain, le gouverneur de Conakry Sékou Resco Camara est monté au créneau pour réitérer la mesure gouvernementale interdisant les marches, a-t-on appris jeudi de sources officielles.
Le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), deux blocs alliés de l'opposition ont en effet annoncé la reprise de leurs actions de désobéissance civile pour le 27 août.
Une date qui coïncide avec la commémoration des événements malheureux survenus le 27 août 1977, lorsque des forces de l'ordre avaient réprimé une manifestation de femmes qui s'étaient insurgées contre les pratiques imposées par une police économique qui interdisait de faire le commerce en Guinée.
Cette date a été instituée comme fête légale des femmes de Guinée, avec l'avènement de la deuxième république en 1984, à la "mémoire des victimes de cette répression".
Face à la détermination de l'opposition de lancer des actions dès la fin du mois de jeûne musulman qui a été marqué par une trêve par les deux blocs, le gouverneur de Conakry a publié un communiqué dans lequel il réitère l'interdiction de manifester dans la cité.
Rappelant au passage que pour des motifs de "préservation de la quiétude sociale et de la paix dans la capitale, les manifestations de rue doivent au préalable recevoir l'aval des autorités".
L'opposition pour sa part pense user de ces manifestations pour faire pression sur le pouvoir afin de l'amener à accepter un compromis à propos de la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). – AfricaLog avec agence