Lousény Camara ne sera pas de la future CENI. Afin de permettre la finalisation du processus de transition en Guinée, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) renonce à son éventuelle et future désignation par sa centrale syndicale, l’USTG dans la perspective «de la recomposition de la CENI».
Lousény Camara souhaite «qu’elle désigne un autre membre de notre centrale syndicale à ma place».
Par ce geste, le Président en fonction de la CENI déclare: «je souhaite que ce geste nous permette d’avancer tous vers ces élections législatives tant souhaitées par notre peuple et attendues par la communauté internationale».
Il a mis à profit ces instants historiques, «pour lancer un appel patriotique à toute la classe politique guinéenne, afin de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération».
Toutefois, annonce Lousény Camara, il continue à être à la tête de l’actuelle CENI «en attendant la mise en place d’une nouvelle CENI et de son bureau» et «je continuerai à faire mon travail en toute conscience et en toute impartialité».
Voici l’intégralité de cette déclaration faite, ce mercredi 5 septembre 2012.
«Mesdames et Messieurs,
Je viens d’être reçu par le Président de la République, Pr. Alpha Condé. Je suis venu lui faire part d’une décision patriotique qui s’est imposée à moi.
En effet, depuis quelques mois, des leaders politiques, refusant de jouer le jeu démocratique et d’adhérer au processus électoral en vue des prochaines élections législatives, prennent pour prétexte, ma présence à la présidence de la CENI. Une CENI à la tête de laquelle j’ai été porté à l’issue d’une élection claire qui s’est déroulée en présence de tous ses membres.
Je puis accepter que ma présence à la direction de la CENI hypothèque l’organisation des élections législatives.
Au nom des valeurs éthiques et des principes que je défends, j’ai choisi l’intérêt supérieur de la nation, l’intérêt de la Guinée, notre cher pays.
Ma modeste personne ainsi que ma fonction ne sauraient être un enjeu politique national.
C’est pourquoi, en mon âme et conscience, j’ai décidé de saisir ma centrale syndicale, l’USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée, ndlr), pour qu’à l’occasion de la recomposition de la CENI, qu’elle désigne un autre membre de notre centrale syndicale à ma place. Je viens d’en informer le Président de la République.
Je voudrais, par ce geste, permettre l’avancée du processus électoral en cours.
Je voudrais également saisir cette occasion pour lancer un appel patriotique à toute la classe politique guinéenne, afin de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération.
En mesurant ainsi combien il est important pour les nouvelles générations de connaître le bonheur tant attendu, je souhaite que ce geste nous permette d’avancer tous vers ces élections législatives tant souhaitées par notre peuple et attendues par la communauté internationale.
A cette occasion solennelle, j’invite tous les acteurs politiques à mettre un terme aux querelles partisanes afin de permettre la tenue immédiate des élections législatives.
En attendant la mise en place d’une nouvelle CENI et de son bureau, je continuerai à faire mon travail en toute conscience et en toute impartialité.
Je vous remercie».
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