En raison de multiples conséquences et de risque d'instabilité sociale dans le pays à la veille des manifestations, le gouvernement guinéen entend réglementer l'organisation et l'encadrement de toutes manifestations à caractère politique, afin de préserver la quiétude sociale et la paix dans tout le pays, a déclaré mercredi le ministre guinéen de l'administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé.
Au cour d'une réunion de concertation et d'échange de propos avec les représentants d'une cinquantaine de partis politiques de la mouvance, de l'opposition et du centre, le ministre a rappelé l'existence des lois dans la constitution guinéenne, notamment l'article 10, qui préconisent l'organisation des manifestations par les partis politiques dûment agrées après avoir adresser une lettre d'information à l'autorité locale concernée par la manifestation.
Toutefois, selon M. Condé, d'autres dispositions juridiques prévoient des mesures contraires visant à empêcher toutes manifestations de nature violentes sur le territoire national.
Il a évoqué l'engagement du gouvernement guinéen à faire de sorte que la liberté d'expression soit exercée par les citoyens, dans le respect des lois et dans la mesure où cela ne pourrait porter préjudice à l'unité nationale, à la paix et à la stabilité du pays.
Le chargé de communication de l'état-major de la gendarmerie nationale, le commandant Alpha Mamadou Barry a précisé que les services de maintien d'ordres déployés à l'occasion des manifestations politiques, opèrent dans le respect de la loi, en utilisant les armées conventionnelles de maintien d'ordre (gaz- lacrymogène, gourdins, etc.), pour disperser la foule et empêcher l'infiltration des bandits dont l'objectif serait de s'attaquer aux populations.
Il reconnaît par ailleurs la nécessité d'une rencontre périodique entre les acteurs politiques et les services de maintien de l'ordre, en vu d'éviter des affrontements qui pourraient ternir l'image du pays. –AfricaLog avec agence