Il y a quelques jours, était annoncée la démission des deux ministres PEDN du gouvernement du Premier ministre Mohamed Saïd Fofana.
En effet, dans une lettre commune, les deux ministres, membres du parti de Lansana Kouyaté, rendaient le tablier le 29 août 2012 en notifiant que «nous avons été saisis par le Parti de l'Espoir pour le Développement National (PE.D.N), de sa décision de retrait de ses membres du Gouvernement» et que «dans le strict respect de la discipline [du parti, NDLR] et des valeurs morales qui gouvernent toute organisation, nous voulons vous notifier notre décision d'observer cette discipline qui met fin ainsi à notre participation au sein du Gouvernement».
En des termes pathétiques, les deux hauts cadres s’adressaient ainsi au Chef du gouvernement:«En posant cet acte difficile, nous prions Dieu qu'Il inspire la classe politique guinéenne sans exclusive, pour qu'ensemble, nous fassions de notre chère patrie, un modèle de stabilité, de démocratie et de développement qu'elle n'aurait jamais cesser d'être depuis notre indépendance».
Dix-sept jours plus tard, le Ministre du Plan démissionnaire revient au devant de la scène en claquant cette fois-ci, la porte du PEDN.
Incroyable mais vrai. La nouvelle est confirmée par la Secrétaire nationale du parti, Dr Zalikhatou Diallo qui a déclaré sans langue de bois la nouvelle, «Oui, je confirme l’information. Même si nous n‘avons pas encore reçu sa lettre de démission. Mais le Ministre Cissé [Souleymane, NDLR] l’a déjà fait savoir à beaucoup de nos responsables. Il a subi de fortes pressions».
Celui qui, au lendemain de sa démission avait déclaré «être tranquille avec ma conscience», n’aura ainsi pas pu résister «aux fortes pressions» du pouvoir du Pr. Alpha Condé, par parents de Cissé interposés, comme on l’a suivi dans le JT d’une télévision privée, jeudi 13 septembre 2012.
N’étant plus en mesure d’observer la discipline du parti, Souleymane Cissé a ainsi préféré claquer la porte au nez de Lansana Kouyaté qui, au sortir d’une réunion au siège de son parti au quartier Lambanyi, avait déclaré n'avoir «reçu aucune lettre de démission, pour le moment». Il a toutefois exprimé un vœu ardent: «Je souhaite ne pas la recevoir». Ca, ce serait un choc!
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