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Nouvelle arrestation ‘paradoxale’ du porte-parole de Gbagbo

Sep 29, 2012
Nouvelle arrestation ‘paradoxale’ du porte-parole de Gbagbo

Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a jugé samedi paradoxale et contradictoire l'arrestation la veille au Ghana de Justin Koné Katinan, porte-parole de l'ancien chef d'Etat et qui avait été libéré sous caution trois jours auparavant.

Nous sommes surpris par cette arrestation dont on ne connaît pas le mobile. On espère que la justice ghanéenne va nous rassurer sur cette arrestation paradoxale et contradictoire, a déclaré Richard Kodjo, secrétaire général par intérim et porte-parole du FPI.

On fait confiance à la justice ghanéenne, c'est la même qui l'a relaxée, a-t-il cependant souligné.

Cette nouvelle arrestation survient alors que les relations sont de plus en plus tendues entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Les frontières terrestres et maritimes entre les deux pays sont fermées depuis le 21 septembre, après l'attaque d'un poste frontière ivoirien par des assaillants qui venaient du Ghana et qui s'y sont repliés, selon les autorités ivoiriennes.

Porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, adversaire virulent du nouveau pouvoir, accusé de crimes économiques par Abidjan, avait été arrêté le 24 août à Accra.

La justice ghanéenne examine depuis cette date son extradition vers la Côte d'Ivoire, suscitant l'impatience au sein du pouvoir ivoirien. Un tribunal d'Accra a décidé mardi sa mise en liberté sous caution, en raison du retard pris par l'examen de la demande d'extradition. Une nouvelle audience était prévue le 11 octobre.

Mais la police ghanéenne a à nouveau arrêté vendredi Justin Koné Katinan, cette fois pour violation des droits de l'Homme, selon son avocat ghanéen, Patrick Sogbodjor.

De nombreux responsables politiques et militaires du régime Gbagbo ont trouvé refuge au Ghana, provoquant la colère d'Abidjan.

Depuis août, les forces de sécurité ivoiriennes ont été la cible de plusieurs attaques, au cours desquelles au moins quinze militaires et policiers ont été tués, marquant le plus grave regain de tension en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

Ces attaques ont été attribuées par le pouvoir à des partisans de Laurent Gbagbo, ce que ceux-ci ont démenti.

Dans un discours prononcé mercredi aux Nations unies à New York, le président ghanéen John Dramani Mahama a réaffirmé que son pays ne permettra pas que son territoire serve de base arrière pour des opérations de déstabilisation contre la Côte d'Ivoire.

Le président ivoirien Alassane Ouattara avait ordonné le 21 septembre la fermeture jusqu'à nouvel ordre de toutes les frontières avec le Ghana. Les liaisons aériennes entre les deux pays ont repris le 24 septembre, mais les frontières terrestres et maritimes restent fermées jusqu'à nouvel ordre, au grand dam des commerçants et des transporteurs piégés de chaque côté de la frontière. – AfricaLog avec agence

 

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