Les autorités américaines ont engagé une réflexion sur de possibles bombardements de drones dans le nord du Mali contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirme mardi le Washington Post.
Le journal assure que le principal conseiller du président Barack Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan, mène l'évaluation de la situation dans la région en coopération avec le département d'Etat et le Pentagone, et examine la possibilité d'une intervention américaine pour lutter contre ces groupes extrémistes.
Le recours par les Etats-Unis à des drones, déjà opérationnels contre des groupes islamistes armés dans des pays comme le Pakistan, le Yémen ou la Somalie, est également à l'étude, indique le Post, citant des responsables américains sous couvert de l'anonymat.
Un porte-parole de la Maison Blanche n'a pas démenti la tenue de réunions spécifiquement consacrées au Mali et à Aqmi, mais a refusé d'entrer dans les détails.
Ce ne devrait pas être une surprise que la Maison Blanche organise des réunions sur toute une série de questions, dont des dossiers d'antiterrorisme. Le président a clairement énoncé son objectif de détruire le réseau d'Al-Qaïda et nous y oeuvrons tous les jours, a expliqué Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
Nous n'entrerons pas dans les détails de ces discussions ou des préconisations qui en sortent, a ajouté M. Vietor.
Selon le porte-parole du Pentagone, George Little, les Etats-Unis n'envisagent pas à ce stade d'opérations militaires unilatérales au Mali ou dans la région.
Lundi, un haut responsable de la diplomatie américaine avait affirmé que les Etats-Unis seraient prêts à soutenir une intervention armée bien préparée et menée par des pays africains dans le nord du Mali pour en expulser la rébellion islamiste liée à Al-Qaïda.
Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a appelé samedi les Occidentaux, et au premier chef la France, à intervenir militairement dans le nord du Mali en envoyant avions et forces spéciales.
L'armée américaine se concentre avant tout sur la formation et le renforcement des capacités des pays de la région et d'organisations régionales comme la Cédéao, a précisé M. Little.
Par ailleurs, l'attaque du consulat américain à Benghazi le 11 septembre, a renouvelé l'attention que les Etats-Unis portent à Aqmi, soupçonné de connexions avec l'attentat, ont également affirmé deux autres hauts responsables américains.
Manifestement il y a un regain d'intérêt pour Aqmi depuis l'attaque au cours de laquelle l'ambassadeur en Libye Christopher Stevens et trois autres Américains ont été tués, a confié l'un de ces responsables s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'enquête se focalise sur les groupes extrémistes dans la région des Benghazi ainsi que sur Aqmi, a-t-il ajouté. – AfricaLog avec agence