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L’investigation de la liaison dangereuse du patron de la CIA

Nov 11, 2012
L’investigation de la liaison dangereuse du patron de la CIA

Le FBI a engagé une investigation sur Paula Broadwell, qui entretenait une relation secrète avec le patron de la CIA, David Petraeus. Dans le monde des services de renseignements, les agents doivent éviter des liaisons dangereuses avec les femmes, souvent utilisées pour l’espionnage. Le patron de la CIA qui a failli à la règle a été poussé à démissionner.

Certains observateurs pensent qu’une démission de David Petraeus avant la présidentielle du 6 novembre aurait pu couler la réélection de Barack Obama.

On se souvient que Barack Obama et la CIA étaient accusés par le candidat républicain, Mitt Romney dans la mauvaise gestion de l’attaque de Benghazi.

Après l’élection de Barack Obama, le Pentagone a publié une chronologie détaillée de cette attaque.

Les patrons du Pentagone ont été informés de l'attaque contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi une heure après le début des affrontements dans la ville libyenne mais n'ont pu mobiliser à temps des renforts basés en Europe pour éviter la mort de l'ambassadeur Christopher Stevens et de trois autres Américains, selon une chronologie des événements divulguée vendredi.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, des hauts responsables de la défense américaine ont rejeté les allégations selon lesquelles le Pentagone n'aurait pas réussi à déplacer rapidement des renforts pour lever le siège du consulat ou à recourir à des drones armés pour repousser les assaillants.

"Le département de la Défense a agi rapidement après avoir appris ce qui se passait à Benghazi", a dit l'un d'eux, ajoutant que des Marines, des forces spéciales et d'autres éléments militaires avaient été soit utilisés, soit mobilisés au cours de l'attaque du consulat.

"Malheureusement, aucune option alternative ou aucun moyen aérien supplémentaire n'était disponible dans un laps de temps qui aurait été efficace", a-t-il ajouté.

La réaction de l'administration à l'attaque de Benghazi est devenue dans les dernières semaines de la campagne présidentielle américaine un sujet politique très sensible.

La CIA et le département d'Etat avaient déjà rendu publiques des chronologies de l'attaque. Le département de la Défense a à son tour procédé de la sorte vendredi soir.

Selon ce document, l'Africa Command, commandement des forces américaines pour l'Afrique basé en Allemagne, a ordonné l'envoi d'un drone de surveillance au-dessus de Benghazi 17 minutes après le début de l'attaque, soit à 21h59 heure locale. Il a fallu plus d'une heure pour que ce drone arrive sur zone.

Le cabinet de Leon Panetta, secrétaire à la Défense, a été informé de l'attaque 50 minutes après le début des événements, et Panetta lui-même a été mis au courant peu de temps après alors qu'il gagnait la Maison blanche pour une réunion préalablement programmée avec Barack Obama et le général Martin Dempsey, président de l'état-major interarmes des forces américaines.

Les trois hommes ont évoqué les réactions potentielles à ce qui se passait alors à Benghazi au cours de cette réunion qui a débuté très exactement 78 minutes après le début de l'attaque, relève le Pentagone.

Panetta et Dempsey ont ensuite regagné le Pentagone pour une série de discussions avec le général Carter Ham, qui dirige l'AfriCom, et d'autres responsables militaires, entre minuit et 02h00 heure libyenne (18h00 et 20h00 heure de Washington), pour organiser la riposte.

A leur arrivée au Pentagone, une équipe de la CIA était en train d'évacuer le personnel du consulat de Benghazi. Mais l'ambassadeur Christopher Stevens était alors porté disparu.

Son corps a été retrouvé dans un hôpital local. Il a semble-t-il été asphyxié dans l'enceinte diplomatique incendiée par les assaillants. Les trois autres victimes américaine ont péri dans l'attaque du consulat et d'une annexe voisine de la CIA.

"Lorsque les premières informations sont arrivées, nous savions que l'ambassadeur ne pouvait être joint. Nous évaluions la possibilité d'un possible scénario d'exfiltration d'otage. Nous ne savions donc pas si cette opération allait devoir durer des heures ou des jours", a dit à la presse un haut responsable de la défense.

Lors des réunions de crise au Pentagone, il a été décidé de préparer l'envoi de deux équipes des unités antiterroristes des Marines spécialisées dans la sécurisation de sites et de deux unités des forces spéciales, une basée en Europe, l'autre aux Etats-Unis.

Une des deux équipes des Marines devait sécuriser l'ambassade de Tripoli, l'autre le consulat de Benghazi. Les deux unités des forces spéciales devaient rallier elles une base en Europe pour se préparer à une intervention.

Au moment où se tenaient ces réunions au Pentagone, une équipe de sécurité de six hommes partie de l'ambassade de Tripoli arrivait à Benghazi. Ils se sont posés à l'aéroport de la grande ville de l'Est libyen à 01h30 heure locale (19h30 heure de Washington).

D'après les données diffusées la semaine dernière par la CIA, ces six hommes auraient été retenus à l'aéroport pour tenter de localiser l'ambassadeur et d'organiser des transports. Ils seraient arrivés à la station de la CIA à Benghazi à 05h15 heure libyenne (23h15 heure de Washington) au moment où des obus de mortier commençaient à être tirés par des militants. Deux officiers américains ont péri dans ces tirs.

Une heure plus tard, une unité de l'armée libyenne est arrivée dans la base de la CIA et a aidé à l'évacuation de tous les personnels américains ainsi que des corps de l'ambassadeur et des trois autres Américains tués dans l'attaque. – AfricaLog avec agence

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