Dans une déclaration en date du 23 novembre 2012, la Direction Nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) «attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les violations massives des Droitsde l’Homme, marquées notamment par des exactions particulièrement graves que commettent ces temps-ci les forces de l’ordre sur des paisibles populations de la Commune de Ratoma à Conakry».
Le parti de Cellou Dalein Diallo accuses ainsi les forces de l’ordre de provoquer «la frayeur à leur passage » dans des « quartiers ciblés de Kakimbo, Kaporo-Rails, Hamdallaye et Koloma en bastonnant avec hargne des personnes innocentes et en procédant, pêle-mêle, à des arrestations brutales et arbitraires».
Selon le document, «sous le prétexte de la lutte contre l’insécurité et de l’enquête visant à retrouver les auteurs des lâches assassinats le 9 novembre 2012 de Madame Aïssatou Boiro et de Mr Paul Cole, le gouvernement du Président Alpha Condé procède à des missions punitives dont l’objectif est de terroriser des citoyenspacifiques supposés soutenir majoritairement l’UFDG et l’opposition démocratique».
Se fondant sur les articles 5 et 6 de la Constitution guinéenne, la direction du parti interpelle les «commanditaires et exécutants de ces violations de Droits de l’Homme» en disant que «les brutalités perpétrées de manière répétitive, sélective et haineuse dans la commune de Ratoma sont inadmissibles et rend le Président Alpha Condé personnellement responsable des conséquences de ces exactions sur l’unité nationale et la paix sociale».
L’Union des Forces Démocratiques de Guinée «exige l’arrêt de ces brutalités injustifiées et la libération, sans condition, de toutes les personnes innocentes arrêtées» avant d’inviter «tous les citoyens à se mobiliser pour le respect de leurs droits ainsi que pour la défense intransigeante des principes de Droits de l’Homme».
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