Incident à l’ouverture des assises de la Cour d’appel de Conakry
Dec 10, 2012
Le greffier en chef meurt, victime d’un arrêt cardiaque. Annoncée pour ce lundi 10 décembre 2012 à travers un communiqué du ministère de la Justice, l’ouverture des assises de la Cour d’appel de Conakry n’a pu être effective. Et pour cause. A peine démarrées, les assises ont été suspendues quelques minutes plus tard.
En effet, c’est au moment où le greffier en chef, Me Seydouba Sylla (image) était en train de lire l’acte d’accusation et arrivé au niveau des faits, qu’il a été foudroyé par un malaise. Son cœur venait de s’arrêter net.
La lecture de l’arrêt de renvoi du premier dossier dans lequel est accusée mademoiselle Yalikhatou Sylla de Kindia, une jeune fille accusée de meurtre de son petit ami, ne sera pas achevée.
Naturellement, le Président de la cour, Yaya Boiro a aussitôt suspendu l’audience. Une suspension qui devrait prendre une semaine, au moins. Cas de force majeure oblige.
Quand s’est affalé Me Seydouba Sylla sur la chaise, un silence de cimetière a envahi la salle. Même les hommes en uniforme venus pour la sécurisation des lieux sont restés inertes pendant quelques bonnes secondes, tétanisés qu’ils étaient par cette triste scène.
Joint quelques instants plus tard par AfricaLog, le chargé de communication du ministère de la Justice a déclaré que «nous ne pensons pas avoir constaté un quelconque signe de fatigue ou de maladie au niveau de Me Seydouba Sylla. Même ce matin [lundi 10 décembre, NDLR] il respirait la bonne forme. Bon, c’est son destin. Que son âme repose en paix», a souhaité en conclusion, Ibrahima Béavogui.
Son corps a été transporté au CHU d’Ignace Deen où il a été placé à la morgue.
Au nombre des accusés concernés par les présentes assises, figurent les militaires actuellement incarcérés et accusés d’avoir participé directement ou de complicité dans l’attaque de la résidence privée du Président de la République, le 19 juillet 2011 dans le quartier Kipé, commune de Ratoma.
Ce procès va se dérouler en l’absence de 5 des militaires accusés, décédés pendant leur détention à la Maison centrale de Conakry. Ce sont : lieutenant Amadou Diallo, Soufiane Bah, colonel Issiaga Camara, colonel Aïdor Bah, et Ousmane Coulibaly.
Paix à l’âme de Me Seydouba Sylla et de tous ses devanciers. Amen!
AfricaLog.com
