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Le Club des Républicains met le pied dans le plat!

Dec 16, 2012
Le Club des Républicains  met le pied dans le plat!

«Observez ce gouvernement, c’est un gouvernement de campagne politique», affirme le porte-parole du CDR, Ibrahima Kassory Fofana. «Ce qui finit par affecter le climat de paix indispensable pour la promotion politique, la promotion sociale, la promotion économique et l’émergence d’une morale d’Etat», selon Jean Marie Doré de l’UPG.

A peine annoncée son intention de rallier l’opposition dite radicale, que trois des 14 leaders des partis qui constituent le Club des Républicains viennent de mettre le pied dans le plat du gouvernement Alpha Condé. C’était à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont animée au siège de l’UPG de Jean Marie Doré, dans la Commune de Dixinn.

Ibrahima Kassory Fofana du parti GPT, porte-parole du groupe, affirme que le bilan des deux années du régime d’Alpha Condé est globalement négatif :

Par rapport à la gouvernance politique,

« - En termes d’avancée démocratique, il n’y a pas progrès démocratique, le pays est en recul.
- En termes d’avancée sur les étapes de la transition, le parlement [Assemblée nationale, NDLR] devait être élu six (6) mois après l’élection présidentielle
[dont le second tour a eu lieu en novembre 2010, NDLR], il y a deux (2) ans, nous tournons en rond.
- En termes de consensus politique national, le consensus ou le manque de consensus s’est aggravé. La rupture entre les différentes entités politiques s’est enfoncée».

Par rapport à la gouvernance administrative, le leader du GPT constate «la qualité médiocre des gens nommés».

Par rapport à l’emploi Kassory Fofana regrette: «nous avons un gouvernement de campagne politique; ce n’est pas un gouvernement de travail. Observez ce gouvernement, c’est un gouvernement de campagne politique. Je le veux bien, mais j’aurais voulu que cette campagne soit limitée dans le temps pour qu’il aborde les problèmes essentiels de la nation. Mais ça dure et la conséquence, rien ne marche».

Par rapport à la gouvernance économique, l’économiste se fera honnête de constater le progrès glané dans ce domaine: «je rends un vibrant hommage, en tant qu’économiste, au gouvernement pour avoir conduit à son terme, le travail commencé il y a une dizaine d’années sur le PPTE. Au moins, c’est un acquis ; le pays est désendetté même ce PPTE n’est pas la solution, c’est une base pour aider à marcher vers la solution viable pour résoudre le problème économique de la Guinée» a-t-il relativisé.

Toutefois, il fait remarquer: «quand je compare aux pays de la région, nos performances sont en deçà. Même en Sierra Leone, ils ont créé 50 000 emplois, en Côte d’Ivoire, 250 000 emplois en 2010, 250 000 en 2011. En Guinée, il y a destruction d’emploi, pas création d’emploi. Parce qu’entre-temps, Sotelgui est faillite ; entre-temps, Friguia est fermée ; entre-temps, BHP est partie ; entre-temps, Grands moulins sont fermés. Donc, nous assistons à une cascade de destruction de sources d’emplois».

Comme pour conclure ses appréciations par rapport à ce domaine, Dr Kassory Fofana déclare: «sur le plan économique, le résultat est négatif, globalement négatif. Ça, c’est l’œil de l’économiste et je suis prêt à confronter tous ceux qui ont des données à fournir pour démentir mes propos» devait-il lancer en guise de défi.

D’autre part, les nouveaux opposants au régime du Pr. Alpha Condé ont abordé le sujet d’actualité que constituent les incidents de la ville de Guéckédou.

Le Chef de file du Club des Républicains, Jean Marie Doré a donné l’approche du CDR par rapport à ce sujet qui a failli mettre en mal les fondements de la cohabitation entre les populations qui y vivent pourtant depuis des siècles.

Jean Marie Doré, leader de l’UPG a déploré la gestion que font les administrateurs qui disent agir au nom du pouvoir: «si les préfets se présentent comme des agents de répression au nom du Chef de l’Etat, je crois qu’en définitive, ce ne sont pas les gens qui ont manifesté qui sont contre le Chef de l’Etat, c’est l’administration locale qui, pour ses intérêts souvent minables, se sert du nom du Président de la République pour opprimer la population.

Ce qui finit par affecter le climat de paix qui est absolument indispensable pour la promotion politique, la promotion sociale, la promotion économique et l’émergence d’une morale d’Etat que les citoyens acceptant quelqu’un Président, s’il respecte la loi, s’il veut la promotion du peuple, je ne vois pas pourquoi il faut le combattre systématiquement.

Mais si vous voyez que les gens protestent, c’est parce que quelque part, il y a une situation qui se développe, soit avec l’approbation, soit l’administration laisse faire parce qu’elle est mal informée, et nous nous trouvons dans une situation qui peut dégénérer en un mouvement d’ensemble et gêner le pays qui est déjà en voie de recul par rapport à ses objectifs».

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