La rébellion centrafricaine suspend sa progression vers Bangui | Alog News | www.africalog.com
home

La rébellion centrafricaine suspend sa progression vers Bangui

Jan 03, 2013
La rébellion centrafricaine suspend sa progression vers Bangui

Le président centrafricain François Bozizé a fait le ménage dans la haute hiérarchie militaire mercredi, limogeant son fils du ministère de la Défense pour reprendre lui-même en main l'armée, incapable de résister sur le terrain à l'avancée des rebelles qui exigent son départ du pouvoir.

La coalition rebelle du Séléka a conquis en trois semaines la majeure partie du pays, mais devant la détermination de la force africaine d'interposition à l'empêcher de marcher sur la capitale Bangui, elle a toutefois décidé mercredi de stopper sa progression et d'accepter des pourparlers de paix avec le gouvernement centrafricain. Ces négociations pourraient débuter le 8 janvier à Libreville, la capitale du Gabon.

Dans son discours de voeux du Nouvel An, le président Bozizé avait "regretté" le manque de discipline et l'échec des Forces armées centrafricaines devant la progression éclair de la rébellion.

Le service de presse de la présidence a annoncé mercredi soir que le propre fils du chef de l'Etat, "le ministre délégué à la Défense Jean-Francis Bozizé avait été relevé de ses fonctions" tout comme "le chef d'état-major" Guillaume Lapo. "Le chef de l'Etat prend en main le portefeuille (de la Défense)", et le général de Division Michel Bémakoussi est nommé directeur de cabinet de la Défense, est-il indiqué.

Actuellement colonel, Jean-Francis Bozizé devait être promu général prochainement. Discret mais bien présent en politique, certains le voyaient déjà prendre la suite de son père.

La coalition rebelle du Séléka suspend son offensive vers Bangui et va envoyer une délégation à Libreville pour participer à des pourparlers de paix avec le gouvernement centrafricain, a annoncé son porte-parole Eric Massi.

Je confirme que nous avons décidé de suspendre l'offensive en direction de Bangui et nous allons envoyer une délégation au Gabon en vue de participer aux pourparlers de paix, a déclaré Eric Massi.

M. Massi a aussi réaffirmé l'exigence des rebelles que le président centrafricain François Bozizé quitte le pouvoir et a redit que le Séléka ne voulait pas prendre la capitale Bangui.

Nous disons que le départ du président Bozizé reste toujours pour nous une exigence parce que nous mettons en doute sa sincérité, a déclaré le porte-parole.

La coalition Séléka est quand même pour la paix, et on a toujours dit qu'on ne va pas rentrer dans Bangui a-t-il ajouté.

Le Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions, a conquis en à peine quelques semaines la majeure partie du pays, jusqu'à la ville de Sibut, à 160 kilomètres de Bangui.

Le commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale déployée en Centrafrique, le Général Jean-Félix Akaga, a averti mercredi la rébellion que toute tentative de prendre la ville de Damara, dernier verrou stratégique situé à 75 km de Bangui, serait considérée comme une déclaration de guerre.

Le 22 décembre, les chefs d'Etat de la communauté économique des Etats d'Afrique centrale réunis à N'Djamena ont appelé à une renégociation des accords de paix à Libreville. - AfricaLog avec agence 

 

Liens Sponsorisés