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Les vendeurs de rue de Times Square élevés au rang de héros

May 03, 2010

Aussi visibles et omniprésents que les taxis jaunes dans le paysage de Times Square, les vendeurs de rue de ce secteur de Manhattan sont considérés depuis dimanche comme des héros pour avoir donné l'alerte après avoir vu un véhicule fumant qui s'est révélé être une voiture piégée.

Selon les médias et les autorités locales, Lance Orton, un vétéran de la guerre du Vietnam, a alerté l'agent de police monté Wayne Rhatigan de la présence d'une véhicule tout-terrain suspect à l'angle de la 45e rue et de Broadway samedi soir.

Plusieurs autres vendeurs travaillant dans cette rue ont également remarqué la voiture et disent s'être dépêchés d'appeler la police.

"Mon frère m'a dit 'cette voiture dégage de la fumée depuis longtemps. Appelle le 911'", raconte Mohamate Niasse, 52 ans, de retour derrière son stand de vente de cartes postales aux côtés de son frère.

Orton a alors dit aux vendeurs qu'il avait déjà envoyé quelqu'un prévenir la police, explique Niasse, qui vit à Harlem et qui vend ses marchandises à Times Square depuis six ans.

"Je pensais qu'il devait y avoir quelqu'un dans la voiture, donc je me suis rapproché mais je n'ai rien pu voir", a-t-il dit.

Le maire de New-York Michael Bloomberg a fait l'éloge d'Orton et de Rhatigan dimanche et a diné avec ce dernier à Times Square. Orton, réticent à parler aux médias, n'était pas présent, a dit Bloomberg.
"Lance Orton a vu quelque chose et a agi", a déclaré le maire.

Rhatigan a remarqué une odeur de poudre et s'est rendu compte qu'il s'agissait d'autre chose qu'un simple véhicule dégageant de la fumée. Il affirme n'avoir fait que son travail.

"J'étais devant la voiture, j'ai demandé à deux vendeurs 'c'est votre voiture?' et ils ont dit 'Non, on ne sait pas à qui elle appartient'", a-t-il dit à la presse.

Duane Jackson, un autre vétéran du Vietnam qui dit avoir aidé à alerter la police, était de retour dans la rue pour vendre des sacs à main et des T-shirts.

"Nous sommes une poignée de vétérans ici et nous avons l'habitude d'être vigilants. Nous sommes les oreilles et les yeux des flics ici", a-t-il déclaré au New York Times. - Reuters

 


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