L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est «sous le choc de la surprise» de son transfert à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, a déclaré son avocat Emmanuel Altit en dénonçant «la brutalité de cet enlèvement».
Les autorités ivoiriennes ont libéré sous caution huit anciens alliés de Laurent Gbagbo dans le but de convaincre les partisans du président déchu et son Front populaire ivoirien (FPI) de ne pas boycotter les élections législatives du 11 décembre.
Une délégation du Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) a exprimé lundi ses "inquiétudes" à l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a-t-on appris auprès de l'institution.
"Gbagbo reviendra!", affirme avec certitude un fidèle de l'"Eglise des rachetés de Dieu", une secte évangélique d'Abidjan. De prétendues "prophéties" promettant un retour du président déchu circulent et sèment l'émoi en Côte d'Ivoire, au grand dam du nouveau pouvoir.
La justice ivoirienne va entamer mercredi l'audition du président déchu Laurent Gbagbo et de quelque 200 personnes proches de son régime, qui sont assignées à résidence à travers le pays, a-t-on appris samedi auprès du ministre de la Justice.
Les visas délivrés par l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris, dirigée par un proche d'Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté internationale, ne sont plus valables, a annoncé lundi le gouvernement de son rival, le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo.
Laurent Gbagbo a saisi un tribunal ouest-africain pour contester la décision de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui exige son départ de la présidence de Côte d'Ivoire, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
L'étranglement financier tenté par Alassane Ouattara et ses alliés extérieurs contre Laurent Gbagbo pour le forcer à céder le pouvoir en Côte d'Ivoire commence à affecter durement le régime en place, mais contribue aussi à une sérieuse dégradation de l'économie du pays.
L'Union européenne a renforcé samedi ses sanctions à l'encontre de Laurent Gbagbo et de 84 de ses partisans, gelant entre autres les avoirs de 11 entités économiques de Côte d'Ivoire, dont les principaux ports, la compagnie pétrolière nationale et trois banques.
Le gouvernement de Laurent Gbagbo rompra les liens diplomatiques avec tous les Etats qui reconnaîtront les ambassadeurs nommés par son rival Alassane Ouattara, a annoncé mardi un porte-parole.
«Il nous revient que certains gouvernements, disant agir sur la base des correspondances émanant de M. Ouattara, entendent mettre fin à la mission des nos ambassadeurs dans leur état», a déclaré Ahoua Don Mello à la télévision.