Le président soudanais, Omar el-Béchir, a indiqué dimanche à El-Facher, la capitale du nord du Darfour, que le pays combattra le "néocolonialisme".
"Nous lutterons contre le néocolonialisme," a déclaré el-Béchir alors qu'ils s'exprimait devant des dizaines de milliers d'habitants de la localité rassemblés dans une place au centre de la ville, faisant allusion à la campagne de la Cour pénale internationale (CPI) qui poursuit le président soudanais depuis juillet dernier. "Nous ne permettrons à personne de saper la paix, l'indépendance et l'unité du Soudan," a-t-il poursuivi, estimant que "nous avons libéré l'Afrique, mais les colonialistes occidentaux veulent retourner au Soudan maintenant." Il a aussi réitéré que le Soudan rejette le mandat d'arrêt de la CPI parce que le pays n'a pas ratifié le Statut de Rome qui est à l'origine de la cour. "Pourquoi la CPI ferme les yeux sur les criminels qui ont massacré des millions de personnes?" a-t-il demandé, "Où est la justice, où est la justice internationale?" Selon le Statut de Rome, la CPI, créée en 2002, n'a pas de compétence rétroactive. "La CPI a assassiné la justice internationale en délivrant un mandat d'arrêt contre Béchir," a estimé Yousef Kiber, gouverneur de l'Etat du Nord-Darfour, affirmant que les Darfouris soutiendraient le président contre la CPI. Le président, en compagnie des officiels du gouvernement central, est arrivé dimanche matin à l'aéroport d'El-Facher à bord d'un avion charter. Mercredi, la CPI basée à la Haye, a émis un mandat d'arrêt contre le président el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour entre 2003 et 2008. – Xinhua