Le chef de l'état congolais Denis Sassou Nguesso, réélu le 12 juillet lors d'une élection contestée par l'opposition, a été investi vendredi à Brazzaville président du Congo par la Cour constitutionnelle.
Treize chefs d'Etat ont fait le déplacement dans la capitale congolaise pour assister à la cérémonie au Palais du Parlement de Brazzaville. Il s'agit de José Eduardo Dos Santos (Angola), Thomas Yayi Boni (Bénin), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Pierre Nkurunziza (Burundi), Carlos Pedro Perez (Cap Vert), François Bozizé (Centrafrique), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), Toumani Touré (Mali), Lucas Hifikepunye Pohamba (Namibie), Joseph Kabila (RDC), Fradique de Menezes (Sao Tomé et Principe,) Idriss Deby Itno (Tchad), Faure Gnassingbé (Togo). La France était représentée par le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet. "En me renouvelant votre estime et votre confiance par vos suffrages quasi unanimes, vous avez voulu confirmer le régime de paix, de stabilité et de sécurité que nous avons ensemble rétabli, au moment où notre pays courait vers labîme", a affirmé le président dans son discours d'investiture. "Chacun sait que le combat supérieur, en ces temps de paix, consiste en la lutte contre la pauvreté, contre le sous-développement en général. C'est pour cela quà la pauvreté et au sous-développement, j'entends opposer la modernisation et l'industrialisation du pays", a-t-il notamment promis. Le président a aussi appelé à la fin de la corruption: "Laissez choir à jamais les mentalités dassistés, de profiteurs, de personnes en quête perpétuelle de passe-droits et autres facilités". "Je ne surprends personne en affirmant qu'en dépit de nos efforts multiformes, notre pays n'est pas encore, hélas, exempt de corruption, de concussion, de fraude, de détournement de deniers publics et d'autres actes tout autant répréhensibles que néfastes à laccomplissement du bonheur collectif", a-t-il reconnu. Militaire de carrière, M. Sassou Nguesso, 66 ans, totalise 25 ans à la tête du pays. Il a dirigé le Congo entre 1979 et 1992 sous le régime du Parti congolais du travail (PCT) d'obédience marxiste et seul à gouverner. Il a perdu le pouvoir en 1992 lors de la première présidentielle de l'ère démocratique remportée par Pascal Lissouba, avant de le reconquérir par les armes en 1997. En 2002, il a transformé sa victoire militaire en triomphe électoral (près de 90% des suffrages) lors d'un scrutin boycotté par les principaux dirigeants de l'opposition. Le 12 juillet 2009, il a été réélu avec 78,61% des voix.