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Côte d'Ivoire: les partisans de Laurent Gbagbo dénoncent l'"attitude belliqueuse" de Sarkozy

Jul 29, 2009

Le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), regroupant les mouvements favorables au président ivoirien Laurent Gbagbo, a dénoncé mercredi "l'attitude belliqueuse" de Nicolas Sarkozy, à la suite de propos critiques prêtés au chef de l'Etat français.

A l'issue d'une réunion à Abidjan à laquelle participait notamment la Première dame Simone Gbagbo, le CNRD a fustigé "des attaques et agressions verbales" et un "harcèlement du chef de l'Etat français sans justification aucune contre le président ivoirien".

"M. Sarkozy ne saurait s'arroger le titre de censeur de la politique ivoirienne parce que la Côte d'Ivoire est un Etat souverain", "un partenaire" et non "un département d'outre-mer de la France", indique une déclaration lue dans la soirée par le porte-parole Eric Kahé.

Les partisans de M. Gbagbo "condamnent l'attitude belliqueuse du président Sarkozy" et "mettent en garde les autorités françaises contre une répétition des événements de novembre 2004", ajoute le CNRD, appelant à "l'apaisement".

Les relations entre la France et son ex-colonie s'étaient fortement dégradées à la suite du coup d'Etat manqué de 2002 en Côte d'Ivoire. Les tensions avaient atteint leur paroxysme en novembre 2004, lors d'affrontements sanglants entre l'armée française et des manifestants ivoiriens.

Selon le camp présidentiel, M. Sarkozy aurait déclaré notamment, lors d'un entretien récent avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, que M. Gbagbo n'est "pas digne de confiance", en référence au processus électoral dans le pays, où une élection présidentielle est prévue le 29 novembre après plusieurs reports depuis 2005.

A l'issue d'une rencontre avec le numéro un ivoirien, le nouvel ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Marc Simon, a appelé mercredi à ne pas "polémiquer", qualifiant notamment d'"exagérations" des propos attribués à M. Sarkozy.

"Il y a certaines choses qui n'ont certainement pas été dites", a-t-il précisé, soulignant que le locataire de l'Elysée "souhaitait" un scrutin "dans les délais voulus". - AFP